Nesa Zimmermann est l’une des lauréates du programme « Monique de Meuron » de la Fondation Philanthropique Famille Sandoz. Cela permettra à la professeure assistante de l’Université de Neuchâtel de financer ses recherches dans le domaine du droit sur l’érosion démocratique et le recul des droits humains.
La démocratie et les droits humains sont-ils en péril dans les États fédéraux ? C’est l’objet des recherches que mène actuellement Nesa Zimmermann en tant que professeure assistante à la Faculté de droit de l’Université de Neuchâtel. La titulaire de la Chaire de droit constitutionnel suisse et comparé est l’une des lauréates du Programme « Monique de Meuron » de la Fondation Philanthropique Famille Sandoz (FPFS).
Un programme qui vise à encourager la relève universitaire en soutenant chaque année deux postes de professeur assistant des cinq hautes écoles romandes, l’un en sciences humaines et sociales, l’autre en sciences naturelles et expérimentales. Nesa Zimmermann va ainsi bénéficier d’un financement qui, selon ses calculs, pourra lui permettre d’engager environ trois personnes pendant trois ans pour l’aider à ses recherches. Ces dernières portent sur l’érosion démocratique et le recul des droits humains dans le contexte d’États fédéraux. « Deux phénomènes préoccupants auxquels on assiste », explique Nesa Zimmermann dans La Matinale ce mercredi.
Quand elle aborde la question de recul de certains droits humains, la professeure de droit fait le lien avec l’actualité. « Par exemple la perte du droit à l’avortement aux États-Unis, ou encore depuis l’investiture de [Donald] Trump de toutes les institutions qui visent à assurer l’égalité des genres. »
Pour mener ses recherches, pas de laboratoire. « On travaille beaucoup avec des textes, de la littérature de différents domaines y compris les sciences politiques ou sociales, et beaucoup les sources primaires », explique Nesa Zimmermann.
La spécialiste du droit constitutionnel espère que ces recherches permettront de mieux comprendre la situation actuelle dans le monde, notamment les clivages politiques et la remise en question du monde tel qu’on le connaît. « En faisant des cas d’étude de différents États, l’idée est de pouvoir identifier des déterminants et trouver des pistes pour rendre les démocraties plus résilientes », précise Nesa Zimmermann. Mais la professeure souhaiterait également renforcer le lien entre l’Université et la société civile, en créant des espaces de dialogues. /lgn