Le gouvernement neuchâtelois a annoncé lundi qu’une recapitalisation de la société de transports publics devait passer par un assainissement de ses finances. Un projet sera présenté au Grand Conseil à l’été 2025.
Le Conseil d’État neuchâtelois se porte au chevet de TransN. L’exécutif cantonal a annoncé lundi que la recapitalisation de l’entreprise de transports publics était conditionnée à un assainissement financier de cette dernière. Cette décision intervient après de longs mois « d’une attention renforcée » du gouvernement durant lesquels il a cherché à comprendre la progression importante des coûts et du besoin en subventions cantonales de TransN.
Impact sur les budgets
Pour le Conseil d’État, cette demande à la hausse « impacte le budget cantonal, mais également celui des communes ». Il alerte aussi sur les risques que cette situation représente au sujet des conditions de cofinancement du trafic régional par la Confédération. Le Canton note aussi avoir observé que les augmentations chez TransN sont « substantiellement plus élevées que celles des autres entreprises de transport durant la même période ». Pour les autorités, des facteurs externes, comme l’inflation, la crise Covid ou les coûts énergétiques expliquent ces besoins supplémentaires. Des facteurs internes sont également pointés du doigt, mais aucun exemple n’a été donné. Enfin, le Conseil d’État rappelle que le volume des prestations de TransN est resté relativement stable ces dernières années.
Résultats au printemps 2025
A partir de ce constat, le Canton, en collaboration avec le Conseil d’administration de TransN, est entré dans une nouvelle phase de l’audit externe. Le but est de comprendre « les causes structurelles de ces augmentations de coûts » afin de pouvoir prendre les mesures d’optimisations nécessaires. Des travaux opérationnels et stratégiques vont être mis sur pied prochainement et des synergies avec d’autres entreprises de transports publics vont être étudiées. Les résultats seront connus au printemps 2025 et, dans la foulée, un rapport sur l’assainissement et la recapitalisation de transN sera transmis au Grand Conseil à l’été. Le Conseil d’État rappelle toutefois que l’assainissement de la société est une condition à sa recapitalisation.
Un capital qui doit être triplé
Aujourd’hui, TransN est doté d’un capital-actions d’un peu plus de 15 millions (15'528'030) de francs. Dans une interview donnée à RTN, Pascal Vuilleumier, directeur de la société de transports publics, expliquait au mois de septembre qu’une recapitalisation était « nécessaire ». Il a par ailleurs insisté sur le fait qu’il fallait tripler le capital actuel « pour faire face aux défis d’avenir, dont la décarbonisation ». /comm-dpi