La Commune de Val-de-Travers a annoncé mercredi qu’elle pourrait se séparer du bâtiment de la rue Daniel-Jeanrichard 4. L’horloger du Vallon Kari Voutilainen souhaite y développer ses activités
Retour aux sources pour le bâtiment de la rue Daniel-Jeanrichard 4 à Fleurier. Après avoir accueilli la formation supérieure pendant plus de 70 ans, le bâtiment retrouvera probablement ses origines horlogères en 2023. La Commune de Val-de-Travers a annoncé mercredi dans un communiqué que des discussions étaient en cours avec l’horloger Kari Voutilainen, à qui l’ancien lycée « pourrait être vendu ». Le montant d’achat apparait même déjà au budget 2023, il est fixé à 900'000 francs.
Pourtant ce n’est pas le rôle qui était prévu pour ce bâtiment, dont l’antenne du Lycée Jean-Piaget a fermé en juin dernier. Les autorités vallonnières comptaient y installer les élèves de 7e année, afin de les rapprocher des 8e et faciliter la formation de ce demi-cycle. C’était sans compter sur l’intérêt de Kari Voutilainen.
Christophe Calame, chef du dicastère de la jeunesse et de l'enseignement, doit donc retrouver un autre moyen de rassembler ces 12 classes (240 élèves), une année seulement après avoir proposé la solution du bâtiment de Daniel-Jeanrichard au Conseil général de Val-de-Travers.
Christophe Calame, chef du dicastère de la jeunesse et de l'enseignement : « La meilleure solution reste celle à Daniel-Jeanrichard 4 (…) Si des solutions alternatives pouvaient être trouvées, pourquoi pas considérer cette vente »
Deux solutions alternatives sont actuellement à l’étude pour rassembler les 7e et les 8e sous le même toit, du côté de Fleurier directement, ou à Couvet. Christophe Calame affirme que sa direction est prête à trouver des compromis s’ils sont pertinents d’un point de vue pédagogique. La solution définitive devrait être communiquée « au cours des prochains mois ».
Kari Voutilainen et le guillochage
L’horloger vallonnier est celui qui a racheté le Chapeau de Napoléon il y a deux ans. Il continue d’y développer son activité, mais avait besoin d’un autre lieu, afin de développer des activités de guillochage, c’est-à-dire de la gravure avec des machines centenaires sur les montres. Qualifié de « parfait » par rapport à la lumière et sa situation géographique, ce bâtiment pourra accueillir de nouveaux employés. Kari Voutilainen souhaite également y développer une formation, unique en Suisse, dans cet art qui est en voie de disparition en raison de l’industrialisation.
Kari Voutilainen, horloger : « Ça nous permet de créer un atelier pour des pièces uniques et des petites séries »
L’entreprise Voutilainen entrera dans l’ancien lycée de Fleurier dès le mois de janvier, grâce à une location. La rénovation du bien immobilier commencera aussi rapidement, notamment au niveau des fenêtres. Un rafraichissement des façades et un renforcement du sol du rez-de-chaussée sont aussi évalués. /swe