Coup de théâtre lundi soir au Conseil général de Neuchâtel. Les élus dissidents de l’UDC ont quitté la salle en pleine séance et démissionné avec effet immédiat, sans que l’assemblée comprenne leurs motivations.
En l’absence de Maria Angela Guyot, les quatre ex-UDC présents ont motivé leur démission par le vote d’un arrêté modifiant le règlement communal. Un arrêté qui permet désormais de faire face à une situation comme celle qu’a connue le Conseil général après la démission des cinq élus UDC de leur parti, le 10 février 2011.
Fin de législature inchangée
L'arrêté précise notamment que le membre du Conseil général qui démissionne du parti sur la liste duquel il a été élu est réputé démissionnaire des commissions ou du bureau où il représentait le groupe.
Mauvaise interprétation ou mauvaise foi? Toujours est-il que la modification apportée ne pénalise en rien le cercle des UDC disparus, comme l’a joliment appelé un élu de gauche. Ses élus peuvent toujours siéger en commissions jusqu'à la fin de la législature.
Cet arrêté n’entre en vigueur que le 14 mai, soit au lendemain des prochaines élections communales.
Dans un communiqué diffusé à l’issue de la séance, Maria Angela Guyot, Luciano Bocchi, Sylvain Brossin, Roy Cairala et Pascal Domatezo précisent notamment que nous sommes habitués depuis quelques mois à des décisions bien singulières de la part de la majorité de ce conseil, en totale contradiction avec la loi. Nous ne souhaitons plus les cautionner.
Plus de 12 milions pour le Crêt-du-Chêne
Avant ce coup de théâtre, le Conseil général de Neuchâtel a accepté tous les objets qui lui étaient soumis : un crédit de 12,2 millions de francs pour la rénovation, la transformation et l’assainissement énergétique du collège du Crêt-du-Chêne, une subvention de 200'000 francs pour Trivapor, la création d’un fonds de 500'000 francs pour subventionner des installations photovoltaïques solaires et une résolution interpartis qui engage le Conseil communal à soutenir la reprise du mouvement juniors de Neuchâtel Xamax. /fpa