Le Géant jaune vient d’annoncer une vaste restructuration de son réseau. Onze offices sont concernés dans le canton de Neuchâtel et pourraient être remplacés par des filiales en partenariat. Les partenaires déjà en place dans des commerces ne sont pas tous convaincus par le système.
Les années passent et la Poste maintient sa stratégie de fermeture des offices postaux. Dans sa dernière communication la semaine dernière, le Géant jaune indiquait vouloir fermer 170 sites et rechercher des partenaires. L’objectif de la Poste sur le long terme au niveau national, c’est de maintenir 600 sites en exploitation propre et 1’400 filiales en partenariat.
Dans le canton de Neuchâtel, 11 offices sont concernés par la recherche de partenaires, sur les 24 aujourd’hui en exploitation. Il existe déjà une vingtaine de filiales en partenariat avec la Poste. RTN a contacté plusieurs commerçants afin de récolter leurs avis sur cette collaboration avec le Géant jaune. La majorité des lieux contactés (notamment Cornaux, Gorgier, Travers, St-Sulpice, Les Verrières, La Chaux-du-Milieu) se dit satisfaite du fonctionnement mis en place avec la Poste, avec un système qui s’est amélioré ces dernières années. En cas de pépin, la possibilité d’appeler un site en exploitation de référence est aussi mise en avant. Tous soulignent par contre qu’il faut de la place pour stocker les paquets que les clients doivent venir chercher au commerce, alors que la période d’avant-Noël est souvent la plus « chargée » en termes de quantité de colis. Les échos de la population sont aussi positifs dans les filiales contactées, notamment en raison des heures d’ouverture sont souvent plus élargies (parfois jusqu’au dimanche matin) que dans les offices traditionnels.
Une rémunération qui ne vaut « rien du tout »
Mais parmi les personnes contactées, deux avouent ne pas se sentir reconnues comme « partenaire » de la Poste. Est soulevée notamment la question de la rémunération, reçue en tant que filiale. Une personne parle de 2000 francs par mois, en travaillant sept jours sur sept pour le Géant jaune, sans que cela soit son métier. Un autre gérant soulève que les responsabilités sont importantes, et que la somme reste basse en comparaison. D’autres commerces soulignent tout de même que la rémunération aide à la « survie de leur magasin », tout en précisant que la grande majorité des clients venant pour leurs besoins postaux ne consomment pas dans leur magasin. Seule la Papeterie-Tabacs de Gorgier avance des chiffres à l’opposé sur ce point.
Les formations en ligne mises en place récemment par la Poste pour former les filiales sont également jugées « peu pratiques » selon plusieurs témoignages recueillis. Le passage d’une personne de référence dans les filiales est par contre largement plébiscité.
Les commerces contactés soulignent avoir accepté cette prestation supplémentaire pour rendre service à la population locale, en étant souvent le seul endroit éligible de leur commune, lorsque la Poste a décidé de fermer le site en exploitation. /swe