Festi'neuch affiche complet pour l'ensemble de son édition 2024

Festi'neuch, qui se tiendra du 13 au 16 juin à Neuchâtel, affiche complet les quatre jours, deux mois avant son déroulement, à l'instar de l'édition de l'an dernier. L’engouement et la fidélité du public enchantent l’équipe organisatrice de la manifestation. Cette situation va forcément faire des déçus qui voudront se procurer des billets via des plateformes de reventes. Antonin Rousseau, directeur et programmateur du festival, met en garde contre le marché noir. « On invite tout le monde à être extrêmement prudent et d’éviter à tout prix des plateformes de reventes de type Viagogo. » Les organisateurs restent aussi à la disposition des festivaliers qui auraient un doute sur la validité des billets mis en vente. Ils recommandent de passer par leur plateforme d’échanges. Le Paléo Festival met en vente des billets chaque jour, ce qui n’est pas le cas actuellement à Festi’neuch, mais les organisateurs ne l’excluent pas à l’avenir. « Pour nous ces sold-out précoces c’est encore quelque chose de nouveau, d’assez frais. C’est la deuxième année qu’on est sold-out aussi tôt et la 3e édition qui est entièrement sold-out. »

Ces éditions à guichet fermé ont aussi eu des répercussions financières. L’année dernière, en raison des préventes à prix préférentiels, le festival a eu un manque à gagner de 100'000 francs. Cette année, les prix ont été lissés pour éviter cette situation. « On avait historiquement une prélocation qui fonctionnait avec deux tarifs, un tarif préférentiel avant le 1er avril et un autre tarif dès le 1er avril. (…) Ça a représenté une légèrement augmentation pour celles et ceux qui achetaient leur billet avant le 31 mars. Mais ça n’a pas eu d’impact sur l’engouement du public. »

Malgré ce succès, les organisateurs n’envisagent pas forcément d’agrandir le festival. « On tient à rester un festival cohérent par rapport à des engagements forts qui sont pris. On est un évènement à but idéal, non lucratif. On n’est pas là pour faire de l’argent. (…) Notre but est de pérenniser notre activité. (…) Évidemment le nouveau site des Jeunes-Rives nous permettra peut-être d’avoir un peu plus d’espace. Donc on va d’abord réfléchir à améliorer l’expérience et la qualité de l’accueil à Festi’neuch avant de réfléchir à accueillir plus de monde. »

Les travaux de réaménagement des Jeunes-Rives n’auront pas d’incidence sur le festival, ni pendant la manifestation ni pour le montage des infrastructures. La Ville et les organisateurs du festival ont des contacts réguliers et le chantier avance dans les temps.

Festi’neuch affiche complet et pourtant, le Festival continue à communiquer, notamment via ses partenaires. Antonin Rousseau relève que ces promotions ne se font pas dans le vide. « Forcément, ces sold-out précoces influencent notre calendrier de communication. Par contre, rien n’est acquis et c’est important que Festi’neuch continue à communiquer, même quand on est complet. On va accueillir plus de 55'000 personnes sur les Jeunes-Rives, c’est une ville éphémère. On peut bénéficier de ces partenariats pour (…) parler aux festivaliers de nos actions en termes de mobilité douce, du camping, des Afternatives, des groupes émergents qui méritent d’être découverts à Festi’neuch. »

La programmation complète de la 23e édition du festival a été dévoilée début mars. Le rap du Jurassien Sim’s, l’électro-pop du Français French 79 et l’énergie des Sud-Africains de Bantu Continua Uhuru Consciousness (BCUB) viendront notamment faire vibrer les Jeunes-Rives à l'aube de l'été.

Antérieurement, l'organisation du Neuchâtel openair festival avait indiqué, début décembre déjà, que leur programme comprenait Etienne Daho, Bigflo & Oli, Zaho de Sagazan, ou encore Eddy de Pretto. Reconnue comme « la révélation francophone de l’année », Zaho de Sagazan se produira par exemple le 13 juin. /ATS-fba-sma