L’initiative lancée par l’UDC et AGORA a récolté les signatures suffisantes afin que la population se prononce sur le mode d'élection de l’exécutif vallonnier. Les deux partis souhaitent que le peuple ait le dernier mot
« L’effort collectif a payé ». Les membres de l’UDC et du parti AGORA ne cachaient pas leur joie jeudi matin en conférence de presse. Le comité pluripartite souhaite que la population de Val-de-Travers élise elle-même le Conseil communal, afin de donner plus de chances aux petits partis. L’initiative lancée fin août 2022 a déjà récolté plus de 1'000 signatures, alors que 888 étaient nécessaires pour faire aboutir le texte. Elle sera déposée à la Chancellerie communale la semaine prochaine. Les paraphes ont été simples à récolter, selon le comité. Ils doivent encore être vérifiés, mais la marge semble bonne pour que la proposition d’AGORA et de l’UDC passe par les urnes.
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Depuis la fusion de Val-de-Travers, le PLR (3 sièges actuellement) et le PS (2) sont systématiquement représentés au Conseil Communal. L’UDC n’a jamais caché sa volonté de faire partie de l’équation. Aujourd’hui, le parti agrarien compte 6 sièges au sein du Conseil général, contre 10 pour le parti socialiste et 16 pour le parti libéral-radical.
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Système proportionnel ou majoritaire ?
L’initiative demande la mise en place d’une élection du Conseil communal par le peuple, au système proportionnel. Ce dernier permet de privilégier les partis avant les individualités, comme c’est le cas à La Chaux-de-Fonds, au Locle, et à Neuchâtel pour la dernière fois en 2020. Le Conseil communal de Val-de-Travers doit encore réfléchir s’il proposera un contre-projet, privilégiant le système majoritaire, qui permettrait de mettre les personnalités en avant (comme à Cressier). Pour l’instant, l’exécutif se dit satisfait de voir qu’un débat est lancé à Val-de-Travers.
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Une chose est sûre : le tout sera traité dans les six mois devant le Conseil général, puis amené en votation populaire avant la fin de l’année. Si un changement est voté par la population, celui-ci sera introduit dès les élections communales de 2024. /swe