« L’école de l’égalité » est un nouveau matériel pédagogique

Destinées aux enseignants de l’école obligatoire, les quatre brochures ont pour but d’encourager ...
« L’école de l’égalité » est un nouveau matériel pédagogique

Destinées aux enseignants de l’école obligatoire, les quatre brochures ont pour but d’encourager la prise en compte de l’égalité dans la formation et de casser certains stéréotypes liés au genre

La première brochure s'adresse au cycle 1, pour des élèves de la 1e à la 4e année La première brochure s'adresse au cycle 1, pour des élèves de la 1e à la 4e année

Chirurgien, c'est un métier pour les garçons et prof d'école primaire, c'est pour les filles. Fini ces stéréotypes de genre! Un nouveau matériel pédagogique pour la Suisse romande a été présenté mercredi à Delémont. Réalisé par la Conférence romande des Bureaux de l’égalité et mené sous l’égide du Bureau de l’égalité vaudois (BEFH), il a pour but d'encourager la prise en compte de l'égalité dans la formation. Composé de quatre brochures, ce matériel clé en main est destiné au corps enseignant des écoles obligatoires. Il s’insère dans les objectifs du Plan d’Etude Romand (PER) en intégrant des questions d’égalité. Il s’agit donc d’une ressource complémentaire pour les enseignants des cycles 1 à 3.

Les brochures sont composées d’une partie théorique liée aux questions de genre, d’activités par thématique (français, mathématiques, sciences humaines et sociales, arts visuels, etc.), d’une mise en commun avec une visée égalitaire et enfin, d’un prolongement, si l’enseignant souhaite avoir des pistes mais qu’il souhaite se détacher du manuel. La première brochure s’adresse au cycle 1 (élèves de 4 à 8 ans). La version papier est déjà disponible. La deuxième brochure (cycle 2, élèves de 8 à 10 ans), la troisième (cycle 2, élèves de 10 à 12 ans) et la quatrième (cycle 3, élèves de 12 à 15 ans) paraitront dans les mois prochains.


Les stéréotypes sont bien réels et présents dès la naissance

Les stéréotypes liés au genre s’observent dès la naissance de l’enfant. Que ce soit dans les catalogues présentant des chambres d’enfants (souvent roses pour les filles, bleues pour les garçons), dans la littérature enfantine, dans les dessins animés ou sur les messages inscrits sur les vêtements, la socialisation différenciée s’effectue très tôt. Ces messages implicites vont avoir un impact dans le développement de l’enfant. Selon Seema Ney, cheffe de projet au Bureau de l’égalité entre les femmes et les hommes du Canton de Vaud, « ces univers différenciés et bien distincts vont ancrer les enfants à développer des compétences différenciées ». Ainsi, le langage et le côté intellectuel seront plutôt assignés aux filles, alors que la motricité sera, elle, plutôt pour les garçons. Cette socialisation différenciée aura des impacts concrets, notamment dans le choix de l’orientation professionnelle. Seema Ney mentionne que ces stéréotypes de genre liés aux métiers dévalorisent certaines professions. Par exemple, peu de filles optent pour une filière en énergie et électricité, et peu de garçons choisissent de se lancer dans la formation d’enseignant primaire. D’où l’importance d’aborder cette thématique des inégalités entre les hommes et les femmes, que ce soit dans la sphère familiale ou à l’école. « L’école de l’égalité » permet donc d’aborder ce vaste thème et de sensibiliser les élèves de la 1e à la 11e année. /ech

Retrouvez l'interview complète de Seema Ney, cheffe de projet au Bureau de l'égalité entre les femmes et les hommes du Canton de Vaud

La cheffe de projet, Seema Ney. La cheffe de projet, Seema Ney.


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