Changements dans le réseau des offices de poste neuchâtelois. Après Gorgier et Cornaux, la Poste ferme l’office de Cormondrèche et s’installera dans l’épicerie du village au début de l’année 2015. Le géant jaune estime répondre ainsi au mieux aux habitudes de la population.
A Cormondrèche, l’agence postale sera installée à la Grand’Rue 30. Huit autres localités neuchâteloises ont déjà vu leur bureau de poste se transformer en agence depuis 2005. Il reste 44 guichets traditionnels.
L’offre proposée par une agence s’apparente à celle d’un office. Il est possible d’y envoyer et d’y retirer les lettres et les colis suisses ou étrangers. Des versements par carte ou des petits retraits d’argent sont aussi réalisables tout comme l’achat de timbres.
A Gorgier, l’agence a ouvert lundi. Les premières réactions sont positives. Les clients préfèrent cette solution à la fermeture pure et simple du guichet postal.
Respect du service public
L’avenir des épiceries n’est pas toujours rose. Ces petits commerces ont aussi de la peine à survivre. Lorsqu’une agence-épicerie ferme (dans le canton ou ailleurs), la Poste s’engage à reprendre contact avec les autorités communales pour trouver une solution. Solution qui peut passer par la mise sur pied d’un service postal à domicile. Les prestations offertes sont similaires à celles que l’on peut réaliser dans une agence. Mais le client doit être à domicile lorsque son facteur passe. Cette variante, qui existe déjà dans plus de 1'200 villages en Suisse, rentre dans le cadre du mandat de service public dont jouit la Poste.
Ce mandat est défini dans la loi. Le Conseil fédéral décrit le service public comme « une desserte de base de qualité, comprenant des biens et des prestations d'infrastructure, accessibles à toutes les catégories de la population et proposés dans toutes les régions du pays à des prix abordables et aux mêmes conditions. »
Bras de fer
Les communes expliquent toutefois avoir souvent le sentiment de se faire imposer les choix de la Poste sans avoir un seul mot à dire. Les autorités doivent parfois convaincre l’épicière de reprendre l’agence postale. Une décision qui ne coule pas de source. L’ouverture d’une agence drainera de nouveaux clients. Mais c’est aussi un risque, par exemple de cambriolage.
Pourtant, les communes ont leur mot à dire lors de la modification du réseau postal. Les autorités sont en droit de solliciter l’avis de la commission fédérale de la poste. Un avis qui reste toutefois consultatif. Le dernier mot revient toujours à la Poste. /aju