La Commune propose au Conseil général de changer le mode de fonctionnement du centre pour jeunes basé à Fleurier. Le but est de maintenir à tout prix ce lieu, et ses périodes d’ouverture, tout en diminuant les coûts.
Val-de-Travers veut tout faire pour sauver Barak. La Commune propose une internalisation du centre pour jeunes situé à Fleurier. Le rapport en question vient d’être publié, et sera traité lors de la séance du Conseil général du 18 novembre. Concrètement, les autorités proposent que Barak soit géré par la Commune, le comité bénévole ayant atteint ses limites après 12 ans d’activités. C’est en termes de finances que la question est la plus sensible. Depuis plusieurs années déjà, la subvention annuelle versée par Val-de-Travers est anticipée de quelques mois afin de permettre à Barak de boucler ses comptes. Une situation qui n’est pas viable sur le long terme estiment les autorités dans leur rapport. La Commune reprendrait donc les charges salariales, mais également aussi les coûts d’aménagements prévus (105'000 francs). Sarah Fuchs-Rota, conseillère communale en charge du dicastère de la cohésion sociale, estime que c’est un des objectifs du Conseil communal : « Nous reprenons les EPT et nous reprenons les bâtiments, on pourra y investir et peut-être proposer des locations, ce qui permettrait d’avoir une autre dynamique. » Une école de musique basée à Neuchâtel pourrait par exemple louer les locaux situés au premier étage du bâtiment de Barak.
Sarah Fuchs-Rota : « La volonté du Conseil communal, c’est vraiment de redynamiser le lieu. »
Sur le papier, les charges de salaires devraient atteindre environ 130'000 francs. Contre 113'000 francs de recettes issues des subventions des communes de Val-de-Travers, de La Côte-aux-Fées et des Verrières. Sans compter l’achat du bâtiment, pour un franc symbolique, qui sera ensuite affecté au patrimoine administratif communal et qui permettra d’améliorer le budget 2025. Et l’exécutif souhaite vraiment investir cet argent pour les jeunes : « C’est un choix politique de vouloir maintenir ou pas cette prestation. Pour nous, ça nous paraissait primordial parce qu’il y a vraiment des enfants qui en ont besoin », détaille encore la conseillère communale socialiste.
Réduction du temps de travail des animateurs
Pour limiter les charges liées aux salaires des animateurs sociaux, la Commune de Val-de-Travers prévoit de réduire leur pourcentage de travail, à 60% et 50%. Deux animateurs seront toujours employés, pour un total de 1,1 EPT, contre 1,3 actuellement. Une procédure de recrutement sera lancée si le rapport est accepté par le législatif. Un des changements principaux, c’est la réduction des horaires d’ouverture le matin et à midi pour les jeunes. « On s’est aussi inspiré d’autres centres de jeunes dans le canton, donc on maintient les ouvertures des après-midis, où les enfants ne sont pas forcément à l’école et on réduit les permanences du matin », explique Sarah Fuchs-Rota.
« C’est le compromis qu’on a trouvé : maintenir les horaires d’ouverture mais réduire un petit peu la voilure en termes d’EPT. »
Val-de-Travers rappelle également dans son rapport la popularité de Barak auprès des jeunes. En 2019, le centre accueillait environ 43 jeunes par jour d’ouverture. Un chiffre qui s’est abaissé pendant la période de coronavirus, avant de remonter en 2023, avec près de 35 jeunes par demi-journée d’ouverture. /swe