Plus de 2'000 signatures contre la hausse des taxes à la HES-SO

Les étudiants ont lancé une pétition pour combattre l’augmentation de 500 à 700 francs de la ...
Plus de 2'000 signatures contre la hausse des taxes à la HES-SO

Les étudiants ont lancé une pétition pour combattre l’augmentation de 500 à 700 francs de la taxe d’études. Les étudiants étrangers devront quant à eux payer 1'050 francs dès 2025.

La Haute Ecole Arc à Neuchâtel fait partie de la HES-SO.  La Haute Ecole Arc à Neuchâtel fait partie de la HES-SO. 

Plus de 2'000 signatures pour une pétition lancée par des étudiants de la HES-SO. Le comité gouvernemental de la Haute école spécialisée de Suisse occidentale, présente à Neuchâtel au travers de la HE-ARC a annoncé le 10 octobre vouloir augmenter la taxe d’études, qui passera de 500 à 700 francs par semestre dès la rentrée d’août 2025 pour les étudiants suisses. Les étudiants étrangers devront quant à eux débourser 1'050 francs par semestre.

Pour contrer cette mesure, des étudiants ont lancé une pétition en ligne qui affiche plus de 2'000 paraphes ce mardi. La HES-SO compte 21'000 inscrits. Selon Mathias Bobillier, étudiant infirmier à la HES-Arc à Neuchâtel et président des jeunes POP neuchâtelois, il était important de se mobiliser. « Depuis le Covid, il y a une inflation grandissante et c’est un coup dur pour les étudiants qui doivent payer 400 francs de plus par année », dit-il. La HES-SO justifie cette décision en indiquant que les taxes sont restées inchangées depuis 1998 et que l’institution souhaite se calquer sur les tarifs pratiqués par les autres hautes écoles spécialisées en Suisse.

Mathias Bobillier met en avant le fait que plus de 70% des étudiants travaillent à côté de leurs études, souvent 8 heures par semaine au moins.

Mathias Bobillier : « Ça montre un chiffre quand même assez énorme d’étudiants qui doivent travailler pour vivre. »

Les auteurs de la pétition demandent que la taxe d’étude de la HES-SO reste fixée à 500 francs par semestre pour tout le monde.

Pour Mathias Bobillier, la hausse prévue pénalise encore davantage les étudiants étrangers. « 2'100 francs pour une année, c’est gigantesque », dit-il. La HES-SO invite les étudiants qui se retrouveraient en difficulté financière à se tourner vers l’école ou vers leur Canton. Mathias Bobillier met en avant le fait que plus de la moitié des demandes de bourses sont écartées. « Il y a 24% des étudiants qui demandent des bourses et à peu près la moitié d’entre eux qui les reçoivent », explique-t-il en s’appuyant sur des chiffres datant de 2020.

« Pour autant que les bourses soient accordées. »

Mathias Bobillier, étudiant infirmier à la HES-Arc à Neuchâtel et président des jeunes POP neuchâtelois. Mathias Bobillier, étudiant infirmier à la HES-Arc à Neuchâtel et président des jeunes POP neuchâtelois.

Selon le comité pétitionnaire, plusieurs associations ont manifesté leur soutien à la démarche et des comités se forment sur les divers lieux d’étude pour combattre cette hausse des taxes.


Débats similaires à l’Université de Neuchâtel par le passé

Le Conseil d’État neuchâtelois avait, en 2022, souhaité augmenter les taxes à l’Université de Neuchâtel. Le projet avait suscité de vives oppositions et le gouvernement avait finalement renoncé à cette mesure pour la période 2023-2026 dans le cadre des débats sur le crédit quadriennal de l’institution qui s’étaient tenus devant le Grand Conseil fin octobre 2023. À l’heure actuelle, la taxe universitaire s’élève à 515 francs par semestre pour les étudiants suisses et à 790 francs pour les étudiants étrangers. /sbm


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