Neuchâtel veut plus de places d’accueil extrafamilial d’ici 2027

Le Conseil d’État a publié hier son projet de révision de la Loi cantonale sur l’accueil des ...
Neuchâtel veut plus de places d’accueil extrafamilial d’ici 2027

Le Conseil d’État a publié hier son projet de révision de la Loi cantonale sur l’accueil des enfants. Il vise un taux de couverture minimum de 33%, principalement dans le parascolaire. La conseillère d’Etat Crystel Graf nous présente les grandes lignes du texte

La révision de la LAE, proposée par le Conseil d'Etat, doit permettre d'augmenter la capacité d'accueil des structures parascolaires. (Photo : archives) La révision de la LAE, proposée par le Conseil d'Etat, doit permettre d'augmenter la capacité d'accueil des structures parascolaires. (Photo : archives)

La révision de la Loi cantonale sur l’accueil des enfants (LAE) est à bout touchant. Le Conseil d’État a présenté jeudi son projet de réforme après plusieurs mois de consultation auprès des milieux concernés. Il prévoit d’augmenter l’offre en places d’accueil extrafamilial et vise un taux de couverture minimum de 33% d’ici quatre ans. Cela représente la création de plus de 1’100 place et un surcout annuel de près de 8,3 millions pour les communes, le Canton, les parents et les employeurs. C’est notamment l’accueil parascolaire qui est dans le viseur des autorités cantonales. 

Actuellement, le taux de couverture est de 23,9% pour le parascolaire contre 31.7% pour le préscolaire. « Ce sont les mêmes enfants qui sont accueillis au préscolaire et qui iront au parascolaire. Avec moins de place dans ce secteur, il y a des familles qui ne trouvent pas de solutions », explique la conseillère d’Etat en charge de la formation, de la digitalisation et des sports Crystel Graf.

Crystel Graf, conseillère d’Etat en charge de la formation, de la digitalisation et des sports

Un objectif cantonal

Ce taux de 33% est donc le chiffre angulaire de cette révision de loi. Pourtant on peut se demander si toutes les communes devront appliquer stricto-senso ce nouveau palier alors qu’elles ont des réalités bien différentes. « C’est un objectif cantonal, donc c’est une moyenne. Nous savons qu’il faut tenir compte des réalités différentes dans les communes », répond l’élue PLR.

Crystel Graf, conseillère d’État en charge de la formation, de la digitalisation et des sports Crystel Graf, conseillère d’État en charge de la formation, de la digitalisation et des sports

Grille salariale revue

Cette réforme prévoit également des heures d’ouverture plus tardives dans certaines structures. Une mesure prise pour permettre aux parents, qui ne peuvent pas venir chercher leur enfant en début de soirée, de les laisser plus longtemps. Pour réaliser une mesure pareille, le Canton est conscient qu’il va devoir engager plusieurs personnes. Mais comment convaincre dans un métier aux horaires difficiles et aux salaires loin d’être mirobolants ? « Les communes se sont mises d’accord sur une grille salariale avec les associations professionnelles. Cela va permettre d’amener un certain équilibre dans le minimum des salaires de cette profession », argumente Crystel Graf.

Quid des 7 et 8e années ?

La création de plus de 1'100 places d’accueil dans le pré et le parascolaire ne peut se faire sans contrepartie. L’accueil des élèves de 7 et 8e année, 10-12 ans, ne sera ainsi plus financé par la LAE. « La révision de cette loi, c’est un gros enjeu d’équilibriste. Il a fallu trouver un équilibre entre les différentes demandes des partenaires », se justifie la conseillère d’Etat en charge du dossier.

La réforme doit désormais être discutée au Grand Conseil. Contactée, l’Association Neuchâteloises des Directeurs et Directrices d’Institutions Pré/parascolaire se dit satisfaite de la proposition du gouvernement. L’ANDIP espère désormais que le texte pourra rapidement entrer en vigueur./dpi


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