Les professionnels de l’accueil de l’enfance ont besoin d’échéances claires. C’est ce qui ressort de l’assemblée générale de la branche lundi. Elle faisait suite à une réunion entre le comité et des représentants de l’Etat et les communes
Après les revendications, c’est l’heure des échanges dans le secteur de l’accueil de l’enfance. L’Association neuchâteloise des directeurs et directrices d’institutions pré-et parascolaires, l’ANDIP, a rencontré la conseillère d’Etat Crystel Graf la semaine dernière, ainsi que des représentants de l’administration cantonale et des communes. Dans ce dialogue, il s’agit d’un nouveau départ, et cela à double titre : une nouvelle ministre est désormais en charge du dossier, et c’est la première rencontre de ce type depuis que l’ANDIP a publié une lettre ouverte en février. Un texte en forme de bouteille à la mer où la branche affichait ses revendications ainsi que sa frustration de devoir batailler pour des points qui, pour certains, sont évoqués depuis une vingtaine d’années.La principale revendication de la branche, c’est la troisième révision de la Loi sur l’accueil de l’enfance, la LAE 3. Les professionnels souhaitent une hausse du taux d’encadrement et un remaniement des salaires et du temps hors-enfant. Camille Ahmetaj est la coprésidente de l’ANDIP. Elle se montre prudemment satisfaite de ces échanges :
Une enveloppe stable
Le Service de protection de l’adulte et de la jeunesse, qui chapeaute les activités du pré- et parascolaire au sein de l’Etat de Neuchâtel, a suggéré à l’ANDIP de proposer une réforme du secteur, qui fera ensuite l’objet d’une évaluation et d’un dialogue. L’association prévient cela dit qu’il ne sera vraisemblablement pas possible de faire toujours plus sans toucher à l’enveloppe globale.
La conseillère d’Etat neuchâteloise chargée du Département de la formation, de la digitalisation et des sports, Crystel Graf, salue des discussions qu’elle juge « constructives » avec l’Association. Mais elle prévient qu’actuellement, l’Etat ne projette pas de dépenser plus pour l’accueil extrafamilial :
L’Association neuchâteloise des directeurs et directrices d’institutions pré- et parascolaires était réunie lundi soir en assemblée générale. L’occasion de discuter de cette nouvelle phase du dialogue. Les membres restent un peu sur leur faim, selon Camille Ahmetaj :
Cette assemblée générale a débouché sur un important renouvellement du comité de l’ANDIP. Sur huit membres, cinq ont démissionné et il y a eu quatre nouvelles arrivées. Des départs causés par l’usure, après de longs engagements, et par l’évolution de la situation professionnelle de certains membres. /jhi-jpp