« Nous sommes aussi au front ! »
L’Association des éducateurs et éducatrices de l’enfance BEJUNE sort du bois, alors que la Suisse vivra ce lundi le deuxième palier du déconfinement pour sortir de la crise du coronavirus.
Tout comme d’autres, la profession est fortement mobilisée durant cette crise. Elle reste pourtant trop dans l’ombre aux yeux de ses acteurs. L’AEDE souhaite ainsi rappeler l’importance des éducateurs et éducatrices de l’enfance pour le bon fonctionnement de la société en cette période troublée.
Pourtant, comme ailleurs, les mesures sanitaires imposées par le Canton ont posé de nombreux défis supplémentaires. « Nos conditions de travail n’étaient déjà pas idéales en temps normal avec des budgets serrés et des quotas enfants-personnel élevés. Mais la pandémie a encore renforcé ce sentiment, alors qu’il est difficile de respecter la distanciation sociale avec les enfants » explique Harmonie Kardung vice-présidente de l’Association des éducateurs et éducatrices BEJUNE.
La rentrée scolaire de ce lundi 11 mai devrait encore accentuer ce sentiment, puisque les institutions parascolaires devraient compenser partiellement le système des demies journées de libre instaurées dans les cantons pour l'enseignement obligatoire.
Mais la crise n’a pas que du négatif. L’AEDE souhaite ainsi en profiter pour mettre sur la table des milieux politiques des revendications d'améliorations en termes de qualité de travail et de salaire. « La réouverture des crèches durant la pandémie a eu le mérite de montrer les qualités d’encadrement avec moins d’enfants. » conclut l'association. /lre