Pour cette édition 2023, il faudra toujours débourser deux francs pour obtenir son gobelet réutilisable. Mais pas besoin de sortir son porte-monnaie dans le cadre des assiettes et des couverts
C’est le weekend le plus attendu de l’année au Val-de-Travers : fin juin rime avec Abbaye de Fleurier pour la grosse majorité de la population. Entre samedi et tôt mardi matin, près de 15'000 personnes sont attendues à la place Longereuse et aux alentours. Quinze forains, quatorze sociétés locales, douze marchands et sept établissements publics seront présents pour cette édition 2023, qui sera lancée samedi après-midi à 14h37, avec le cortège placé sous le thème « Sport’midable ! ».
De la vaisselle réutilisable cautionnée… ou pas
La grosse nouveauté de cette année, c’est l’interdiction de l’utilisation de toute la vaisselle avec plastique jetable. Les gobelets réutilisables avaient déjà fait leur apparition en 2022 à l’Abbaye de Fleurier, ils seront toujours disponibles aux stands avec une caution de deux francs. Par contre, pour les assiettes et les ustensiles, pas besoin de sortir son porte-monnaie pour la caution. « L’idée, c’est de ne pas péjorer les familles, qui doivent sortir 20 à 25 francs, avant même de manger, même si on retrouve cet argent en échange du matériel » explique Benoit Simon-Vermot, conseiller communal à Val-de-Travers. « On espère que les gens jouent le jeu » admet le chef du dicastère qui organise l’Abbaye de Fleurier, qui reste persuadé qu’il s’agit « d’une conscience citoyenne de chacun » de ne pas jeter la vaisselle réutilisable. Il sera donc possible de laisser sa vaiselle dans les stands où des points de collectes mis en place par la Commune. Pour le Conseil communal, la population prend gentiment l’habitude de la vaisselle réutilisable, des conclusions seront tirées à la fin de l’Abbaye pour voir si les Vallonniers répondront aux attentes.
Benoit Simon-Vermot : « C’est une expérience pour cette année »
Le cashless, ce n’est pas au programme de l’Abbaye
Alors que les manifestations sans argent liquide se développent dans le canton de Neuchâtel, comme la Fête des vendanges par exemple, à Fleurier « on est très 20e siècle » rigole Benoit Simon-Vermot. Le conseiller communal de Val-de-Travers précise que ce n’est pas au programme des prochaines années. « Les stands font ce qu’ils veulent ».
« En tant qu’organisatrice de la manifestation, la Commune n’a pas l’intention d’imposer un tel système »
La Commune évoque plusieurs raisons pour expliquer ce choix : d’abord le coût d’un tel système, alors que l’argent liquide fonctionne très bien à l’Abbaye de Fleurier. Ensuite, la mise en place de la vaisselle réutilisable ces dernières années, qui complique l’organisation des stands, et la volonté de ne pas surcharger davantage les sociétés locales. « Mais s’il y a une demande des stands, nous y réfléchirons » conclut Benoit Simon-Vermot. /swe