La nouvelle a fait du bruit au sein des soignants. Vendredi dernier, le Conseil fédéral a suspendu des dispositions de la loi sur le travail relative au temps de travail et de repos du personnel de santé. Une mesure qui concerne les hôpitaux confrontés à une augmentation massive des tâches à cause de la pandémie de COVID-19. De nombreux soignants craignent désormais que le maximum légal de 60 heures de travail par semaine ne soit plus respecté.
Dans le canton de Neuchâtel, les syndicats se veulent rassurants. La CCT Santé 21 protège le personnel. Des éventuelles modifications drastiques des horaires devraient être validées par tous les partenaires sociaux, ce qui a peu de chances d’arriver. Les explications de Juan Barahona, secrétaire central chez Syna :
Même son de cloche du côté du personnel médico-soignant. Au RHNE, les différents services se sont déjà organisés pour faire face à un pic de malades. Des équipes sont prêtes à intervenir en renfort le cas échéant. Christophe Galzin, infirmier chef des urgences de l’hôpital de Pourtalès à Neuchâtel, témoigne:
Un autre élément inquiète le personnel et les syndicats : le manque de matériel médical. Selon Juan Barahona, certains équipements, comme des masques et des surblouses, commencent à manquer sur les sites hospitaliers du Locle, de Landeyeux et de la Chaux-de-Fonds. La situation pourrait devenir critique si le nombre d’hospitalisations explose. Les explications de Juan Barahona:
Du côté de Pourtalès, une zone spéciale Covid-19 a été créée cette semaine aux urgences pour accueillir les malades. Selon Christophe Galzin, le service des commandes à pour l’heure toujours réussi à sortir le personnel soignant de l’impasse :
Les professionnels de la santé et les syndicats sont unanimes sur un point : le soutient manifesté ces derniers jours par la population renforce leur motivation. Chacun espère que les métiers du secteur de la santé sortiront revalorisés de cette crise. /ara