Intérêt sur prêt Covid : c’est trop tôt pour le secteur de l’événementiel

La Fédération suisse des professionnels de l’événementiel monte aux barricades. La hausse des ...
Intérêt sur prêt Covid : c’est trop tôt pour le secteur de l’événementiel

La Fédération suisse des professionnels de l’événementiel monte aux barricades. La hausse des taux d’intérêt des prêts Covid met certains de ses membres dans une situation délicate

Toutes les entreprises de l'événementiel n'ont pas encore retrouvé leur rythme d'avant Covid. (Photo : archives) Toutes les entreprises de l'événementiel n'ont pas encore retrouvé leur rythme d'avant Covid. (Photo : archives)

« Un coup de massue ! » c’est ainsi que la Fédération suisse des professionnels de l’événementiel (FSPE) perçoit le relèvement des taux d’intérêt pour les prêts Covid. Le Conseil fédéral a pris cette décision à la fin du mois de mars. Le taux passe de 0 à 1,5% pour les crédits jusqu’à 500'000 francs et de 0,5 à 2% pour les sommes plus élevées.

Avec l’interdiction des rassemblements au début de l’année 2020, le secteur a été un des premiers touchés par la crise. Il a aussi été un des derniers à pouvoir reprendre ses activités.

Aujourd’hui, les entreprises d’événementiel n’ont pas encore retrouvé leur rythme de croisière, estime la présidente de la FSPE. Dans ce secteur, explique Carole Tschäppät, les événements se préparent souvent une année à l’avance. « Ceux annulés en 2021 pour 2022, malgré une sortie de crise, n’ont pas pu se faire. Il y a un manque à gagner ».

Carole Tschäppät, présidente de la FSPE : « La vitesse de croisière n’a pas pu être atteinte » 

La FSPE s’associe à la Fédération suisse des entreprises qui a lancé une pétition. Le texte demande au Conseil fédéral de revenir sur sa décision et de maintenir les taux d’intérêt à 0% un an de plus.

« Dans les statistiques, l’événementiel ne reprendra pas son rythme de croisière avant 2024-2025 »

Dans le canton de Neuchâtel, tous les professionnels de l’événementiel ne sont pas logés à la même enseigne. S’ils ont profité des crédits d’urgence Covid, qui leur ont permis de traverser cette période difficile, certains ont pu, grâce à la reprise des affaires, rembourser leur prêt. Ils ne sont donc pas concernés par cette hausse du taux d’intérêt.

Ce n’est pas le cas de tout le monde. Exemple avec Stéphane Barbezat, de la société Roxayde, aux Verrières. Pour son entreprise, ce relèvement des taux représente une mauvaise surprise. « Il va falloir rembourser le plus vite possible », explique-t-il, au détriment des investissements.

Stéphane Barbezat, Roxayde : « On avait pensé que ce prêt était à 0% durant toute la durée du remboursement ». 

/cwi-jhi


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