La deuxième soirée de Festi’neuch était annoncée sold-out depuis plusieurs jours, elle a tenu ses promesses. La prestation du chanteur et rappeur français Lomepal a fait sensation
Festi’neuch a fait une nouvelle fois le bonheur de milliers de festivaliers. Ils étaient 12'000 ce vendredi soir, massés aux Jeunes-Rives de Neuchâtel. Pas de fausses notes pour cette soirée annoncée sold-out. Les concerts ont tenu toutes leurs promesses. Sum 41, Gaëtan Roussel, Sophie Hunger et surtout Lomepal ont fait vibrer leurs fans conquis d’avance. Rencontre avec plusieurs d’entre eux, enthousiastes à l’issue du concert du rappeur et chanteur français :
Reste que Lomepal n’a pas eu à forcer son talent pour emporter l’adhésion d’un chapiteau en transe. Gabriel de Weck nous livre ses impressions:
Avant Lomepal, c’est déjà du Lomepal. Un tsunami de cris incantatoires devant une scène encore obscure et déserte. Le public compact et adolescent acclame son idole dans la moiteur d’un soir d’orage avorté. Lorsque enfin le rappeur et chanteur français fait son entrée, les jeunes exultent. Seule la fin du concert mettra un terme à cette joyeuse hystérie. L’artiste n’a plus qu’à se laisser porter par la vague, avec le détachement du surfer à qui tout réussit ; détaché voire même suffisant, quand soudain et brièvement le playback se met en route. Peu importe, chaque chanson semble un tube nécessaire, repris en chœur par des fans qui ne perdent pas une seule syllabe des complaintes désabusées du séducteur, encore incrédule devant son triomphe. Le mythe de Don Juan est revisité à la sauce aigre trash. Lomepal le dit lui-même : « j’éjacule du style et j’en ai foutu partout ». Du style, et aussi des basses parfois saturées, qui masquent trop souvent une pure voix de crooner. Des hordes d’ados scandent alors des mots que les parents ne parviennent plus à entendre, des mots pas vraiment « Grève du 14 juin ». Les jeunes s’en foutent : « c’était trop beau pour être vrai ».
L'auteur, compositeur et interprète Gaëtan Roussel a lui aussi livré une prestation appréciée par le public. L'avis de deux festivalières:
La grève des femmes à Festi'neuch
Le festival avait encore ses portes clauses quand à 15h24, les femmes de tout le pays ont fait entendre leur colère, celle de ne pas être traitée à l'égal des hommes. Pour marquer le coup, les organisatrices ont aussi tenu à se réunir pour manifester. Plusieurs centaines de bénévoles ont convergé vers la tente du Phare. Discours mais aussi des performances musicales étaient au programme, dont une performance de la chanteuse neuchâteloise Emilie Zoé. Pour l’artiste, chanter c’est aussi une manière de s’engager pour la cause…
Samedi, place à Midnight Oil, Parcels ou encore Ska P. Les organisateurs annoncent qu’il reste des places. /gwe