Le Conseil général de La Chaux-de-Fonds a accepté jeudi soir le budget 2019 déficitaire de la Commune. Ses membres ont toutefois pointé du doigt les réformes financières cantonales à venir qui pourraient faire plonger davantage la Métropole horlogère dans le rouge
La Ville de La Chaux-de-Fonds peut aller de l’avant. Le Conseil général de la Métropole horlogère a accepté jeudi soir le budget 2019 à l’unanimité. Le plan financier affiche un déficit de 6,8 millions de francs. Il afficherait 10,4 millions de déficit sans des recettes extraordinaires provenant notamment de la vente de terrains. Le législatif a par ailleurs accepté de déroger au frein à l’endettement pour valider ce budget.
Les élus ont relevé les nombreux défis qui attendent la Métropole horlogère, puisque les prévisions financières ne sont guère optimistes pour les prochaines années. Les regards se sont aussi tournés vers le canton. « La réforme de la péréquation intercommunale et la celle de la fiscalité ferait perdre à elles deux 7,8 millions de francs à la Ville si elles sont acceptées » n’a pas manqué de relever la cheffe des finances Sylvia Morel. Des chiffres qui ont fait frémir le Conseil général dans son ensemble. Le popiste Karim Boukhris a par exemple relevé « une ségrégation spatiale entre des communes riches qui concentrent du logement et qui peuvent se permettre de baisser les impôts, face à d’autres productrices de richesses telles que la nôtre et qui abritent des familles à revenus modestes »
Alors que les charges sont maîtrisées et les possibilités d’économie deviennent rares, le Conseil général est allé de ses propositions pour faire avancer la Ville. Attirer de nouveaux contribuables est un des points qui reviennent dans plusieurs prises de position. La Verte Monique Erard a parlé aussi d’un manque de projets fédérateurs. Un vide qui pourrait être comblé selon elle par le projet de capitale culturelle suisse à l’horizon 2024. /lre