C’est l’avis de Michael Grob, médecin spécialiste en pneumologie, que nous avons interrogé sur les conséquences de l’obligation du port du masque pour certaines activités physiques en raison du Covid-19
Il n’y pas de contre-indications médicales au port du masque pour la pratique du sport. Ce dernier est désormais obligatoire pour certaines activités physiques à l’intérieur, selon les dernières mesures décrétées par le Conseil fédéral pour lutter contre la pandémie de Covid-19. Une décision que défend le Dr. Michael Grob, médecin spécialiste en pneumologie à l’Hôpital du Jura bernois : « Avec la pandémie, le plus important c’est de se protéger du coronavirus. Et si nous faisons du sport à l’intérieur, où la pièce n’est pas bien ventilée, je crois qu’avec Omicron nous n’avons pas le choix de porter un masque. Bien sûr, ce n’est pas agréable, mais en tout cas durant le mois qui vient, jusqu’à ce qu’on en sache plus sur l’évolution de ce variant, c’est le prix à payer ».
Quant aux éventuelles interrogations en lien avec la santé que peut susciter le port du masque, notamment pour les efforts d’une grande intensité, le Dr. Michael Grob se montre rassurant : « C’est sûr qu’on peut moins bien respirer et qu’on a moins de force, mais il faut s’adapter, sans vouloir chercher les limites. Il y a même des sportifs de haut niveau qui travaillent avec des machines où on peut simuler davantage d’efforts pour la respiration. Mais si on a des vertiges, il faut arrêter et faire une pause ». Par rapport au fait d’inhaler son propre CO₂ généré par l’expiration, le Dr. Michael Grob explique que les masques de protection protègent les autres de sa propre expectoration et ne se ferme pas complètement, laissant la possibilité au dioxyde de carbone de sortir, même si c’est mieux de faire du sport à l’extérieur sans masque, qu’à l’intérieur avec un masque. /emu