Ce n’est pas parce qu’une élection est programmée qu’elle a forcément lieu. La commune de Gorgier convoque les citoyens le dimanche 26 octobre pour l’élection complémentaire de cinq membres au Conseil général. Mais le peuple ne glissera sans doute aucun bulletin dans l’urne ce jour-là. L’élection devrait être tacite, vu qu’il y aura vraisemblablement moins de candidats que de sièges à repourvoir.
Cet arrêté de convocation des électeurs publié dans la Feuille officielle est une simple formalité, qui permet à de nouvelles personnes intéressées d’accéder au Conseil général. Les candidats ont jusqu’au 8 septembre pour se manifester.
Plusieurs communes concernées
La commune de Gorgier n’est pas la seule qui doit faire face à des élections tacites. Dans plusieurs petites communes, les vocations politiques s’essoufflent et il devient difficile de trouver des candidats au Conseil général.
Lors des élections communales de 2012, alors que tous les Neuchâtelois se rendaient aux urnes pour élire leurs autorités, six communes n’ont pas organisé de scrutin car leur Conseil général avait été élu tacitement. Il s’agit de Gorgier avec 34 candidats pour 39 sièges, de La Brévine avec 15 candidats pour 15 sièges, de Valangin avec 15 candidats pour 15 sièges, de Cressier avec 29 candidats pour 29 sièges, du Cerneux-Péquignot avec 11 candidats pour 11 sièges, et de La Chaux-du-Milieu avec 13 candidats pour 13 sièges.
Remplir les sièges vacants
Toutes ces communes n’ont donc pas de remplaçant si l’un des membres du Conseil général démissionne ou est élu au Conseil communal. Dans la plupart d’entre elles, les partis politiques représentés se débrouillent pour trouver quelqu’un à assoir dans leur siège vacant. Cette personne est ensuite proclamée élue par le Conseil communal et la population a la possibilité de faire recours.
Mais si les partis n’ont aucun remplaçant en stock et que plusieurs sièges sont inoccupés, comme c’est le cas à Gorgier, il faut tenter de compléter l’effectif en organisant une élection complémentaire.
Fusionner pour motiver
Pour éviter toutes ces complications, de nombreuses communes ont déjà ou sont en train de diminuer le nombre de sièges dans leurs législatifs.
Mais pour le chef du Service des communes neuchâteloises, Pierre Leu, la solution se trouve plutôt dans la fusion. Au Val-de-Travers, par exemple, de nombreuses communes peinaient à recruter des conseillers généraux, alors que maintenant les candidats sont bien plus nombreux et il est possible de proposer un vrai choix aux citoyens. /mvr