Le Grand Conseil neuchâtelois pourrait avoir le dernier mot dans le projet de construction d'une centrale à gaz à Cornaux. La commission Energie va proposer au parlement d'adapter l'actuelle Loi sur l'énergie, pour que les députés puissent se prononcer sur la construction de centrales thermoélectriques même si la procédure a déjà commencé.
Inclure les procédures en suspens
La Loi sur l'énergie entrée en vigueur le 1er janvier précise que toute construction de centrale thermoélectrique à énergie fossile doit faire l'objet d'une autorisation du Grand Conseil. Mais cette mesure ne peut pas s'appliquer au projet prévu à Cornaux, car la demande de permis de construire a été déposée en mai 2012 avant l'entrée en vigueur de la loi.
L'objectif de la commission Energie est d'étendre cette mesure aux projets dont certaines procédures sont encore en suspens, par exemple lorsque les demandes de permis de construire n'ont pas encore fait l'objet d'une décision définitive.
Pas une mesure anti-Cornaux
Le président de la commission, le libéral-radical Jean-Bernard Wälti, estime que la construction d'une centrale à gaz est un projet suffisamment important pour que le Grand Conseil ait son mot à dire. Pour lui, l'objectif n'est pas d'enterrer la centrale à gaz de Cornaux, mais de donner la possibilité aux autorités politiques de se prononcer.
Et même si le parlement soutient la construction d'une centrale, il peut facilement être soumis au vote du peuple : il suffit que 35 députés en fassent la demande. /mvr