Au terme de la conférence COP27, Martine Rebetez, climatologue et professeure à l’Université de Neuchâtel, examine la politique énergétique de la Confédération dans La Matinale. Au lieu d’agir ici, Berne essaye d’obtenir des accords pour réduire ses émissions à l’étranger
La Conférence COP27 sur le climat touche à sa fin. Elle se tient depuis le 6 novembre à Charm el-Cheikh en Égypte et doit se terminer ce vendredi. Certains pays ont tenté de renoncer à l’objectif de contenir le réchauffement climatique à 1,5 degré. La délégation suisse a tenu un discours très désabusé lors de cette réunion. Elle relève que si rien ne change, il ne sera pas possible de contenir le réchauffement climatique à 1,5 degré. Parallèlement à ce discours, la Suisse a reculé de sept places à l'indice de performance sur le changement climatique. Elle est 22e. Une attitude qualifiée de « particulière » par Martine Rebetez, climatologue et professeure à l’Université de Neuchâtel et à l’Institut fédéral de recherche sur la forêt, la neige et le paysage. Elle a indiqué vendredi dans La Matinale RTN que pour maintenir l’objectif de 1,5 degré, il est impératif « de renoncer aux énergies fossiles » et que « nous avons tous les moyens techniques pour passer aux énergies renouvelables ». La Suisse ne le fait pas. Elle « essaye d’obtenir des accords pour réduire ses émissions non pas chez nous, mais dans d’autres pays ».
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