Ligne directe : le monde politique neuchâtelois jubile, mais reste prudent

Le rapport Weidmann présenté jeudi suscite de nombreuses réactions quant à l’avenir du projet ...
Ligne directe : le monde politique neuchâtelois jubile, mais reste prudent

Le rapport Weidmann présenté jeudi suscite de nombreuses réactions quant à l’avenir du projet ferroviaire qui doit relier les villes de Neuchâtel et de La Chaux-de-Fonds.

La conseillère d’Etat en charge des transports, Céline Vara, salue les résultats du « rapport Weidmann ». (Photo d'archives) La conseillère d’Etat en charge des transports, Céline Vara, salue les résultats du « rapport Weidmann ». (Photo d'archives)

« Un signal fort » aux yeux du gouvernement neuchâtelois. Le Conseil d’État se réjouit de voir que « le rapport Weidmann confirme la nécessité et la priorité de la ligne directe entre Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds. Le professeur Ulrich Weidmann de l’EPFZ a été chargé par le Conseil fédéral de classer par ordre de priorité les projets routiers et ferroviaires à réaliser d’ici 2045 en Suisse. Ses conclusions ont été rendues publiques jeudi. La ligne directe fait partie des dossiers passés en revue et se révèle en très bonne position dans ce rapport. Sa réalisation est encouragée d’ici 2045, pour autant que la manne financière accordée au rail soit revue à la hausse (de 14 à 24 milliards de francs).

Pour Céline Vara, conseillère d’État en charge des transports, c’est une excellente nouvelle. Elle se dit confiante dans le fait que « le projet à 24 milliards soit celui qui se profile comme étant celui qui va recueillir la très grande majorité du Parlement ». À ses yeux, un report du projet au-delà de 2045 est inimaginable en sachant que le coût de la rénovation de la ligne actuelle serait pratiquement identique à celui de la ligne directe et que cela impliquerait une fermeture totale du tronçon durant trois à quatre ans. La conseillère d’État précise que le projet « avance comme il doit et sans aucun retard ».

Céline Vara : « Pour le Canton de Neuchâtel, c’est une excellente nouvelle. »

Le Canton relève également que la ligne directe « constitue une infrastructure ferroviaire essentielle à la fois pour la mobilité cantonale, mais aussi pour l’ensemble du réseau national en permettant de résoudre le problème posé par le goulet d’étranglement de Neuchâtel-Vauseyon sur la ligne nationale du pied du Jura. »

De leur côté, les parlementaires socialistes neuchâtelois Martine Docourt et Baptiste Hurni saluent « la reconnaissance de la valeur majeure, à la fois systémique et régionale, du projet. » Ils appellent à « avancer rapidement ».


La Chaux-de-Fonds et Val-de-Ruz sont ravies, mais restent attentives 

Les Communes impliquées saluent également les conclusions du professeur Weidmann, mais restent vigilantes. Théo Huguenin-Elie, conseiller communal chaux-de-fonnier en charge des mobilités, se dit heureux que « l’utilité et la pertinence » du projet soit ici reconnue. Il appelle toutefois à rester vigilant en vue du vote du Parlement sur l’enveloppe financière finale, qui sera déterminante pour la réalisation de la ligne directe.

Théo Huguenin-Elie : « Il ne faut pas y aller la fleur au fusil. Ce n’est pas fait d’avance. »

Pour son homologue vaudruzien, Ahmed Muratovic, conseiller communal également en charge des mobilités, il y a toutefois des arguments à faire valoir pour défendre le projet neuchâtelois. Face à l’augmentation des flux, « si on ne développe pas cette ligne sur le rail, elle devra se faire sur la route. Ça veut dire un tube supplémentaire à La Vue-des-Alpes et des réaménagements du côté de Vauseyon qui ne coûteraient pas beaucoup moins cher », dit-il. La ligne directe est devisée à 1,5 milliard de francs.

Ahmed Muratovic : « On a des arguments à transmettre, mais c’est évidemment le Parlement fédéral qui aura le dernier mot. »

La Ville de Neuchâtel partage quant à elle la vision des autres Communes impliquées. /sbm


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