Hausses des taxes à la HES-SO: droit intercantonal à changer

Le Grand Conseil neuchâtelois veut davantage impliquer les parlements cantonaux dans les réflexions ...
Hausses des taxes à la HES-SO: droit intercantonal à changer

Le Grand Conseil neuchâtelois veut davantage impliquer les parlements cantonaux dans les réflexions sur la hausse des taxes d’études de la HES-SO.

La Haute École Arc à Neuchâtel est l'une des 28 institutions qui font partie de la HES-SO et qui a vu ses taxes d'études augmenter. (Photo d'archives) La Haute École Arc à Neuchâtel est l'une des 28 institutions qui font partie de la HES-SO et qui a vu ses taxes d'études augmenter. (Photo d'archives)

Les députés neuchâtelois veulent avoir leur mot à dire sur une future hausse des taxes d'études de la HES-SO. Ils ont accepté mardi, par 50 oui et 48 non, un postulat du groupe socialiste et de députés POP demandant au Conseil d'Etat d'obtenir une modification du droit intercantonal pour que les Grands Conseils respectifs puissent se prononcer à l'avenir.

Le gouvernement était opposé à ce postulat. « Si sept Grands Conseils (Berne, Fribourg, Vaud, Valais, Neuchâtel, Genève et Jura) doivent décider de la hausse de taxes, cela va tendre à une usine à gaz et va vider le concordat intercantonal de sa substance », a déclaré Crystel Graf, conseillère d'Etat en charge de l'éducation.

La droite et le parti vert'libéral étaient opposés à ce postulat. « Les coûts structurels des HES ont augmenté et une hausse des taxes est nécessaire pour maintenir l'excellence de la formation académique », a expliqué l'UDC Daniel Berger.

Une augmentation des taxes est « une aberration sociale et économique », a déclaré le socialiste Romain Dubois, auteur du postulat. A ses yuex, la hausse des tarifs aura un impact sur le pouvoir d'achat des étudiants, qui pourraient renoncer à leur formation, alors qu'il y a déjà une pénurie de personnel dans les soins infirmiers, dans le travail social ou dans l'informatique.


« Contre l'égalité des chances»

Pour le popiste Julien Gressot, une hausse de 400 francs « n'est pas anodine » et va toucher les classes populaires et moyennes. « C'est injuste et néfaste à l'égalité des chances », a-t-il ajouté. Pour le député, comme le système des bourses est restrictif, on pourrait basculer vers un modèle à l'américaine.

La Haute École spécialisée de Suisse occidentale (HES-SO), qui compte 21'000 étudiants, a décidé le 10 octobre 2024, d’augmenter les taxes d’études de 400 francs par année. Cette décision a poussé les Jeunes POP à lancer une pétition qui a recueilli plus de 2’000 signatures en moins de deux semaines. Depuis la rentrée académique 2025, la taxe semestrielle est passée de 500 à 700 francs pour les étudiants suisses et à 1’050 francs pour les étrangers. /ats


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