L’élection complémentaire au Conseil Communal de Val-de-Travers est-elle nécessaire ? C’est autour de cette question que plusieurs partis de la Commune s’échauffent depuis quelques jours, par communiqués interposés. La séance du mardi 16 janvier vise à remplacer le socialiste Frédéric Mairy, élu au Conseil d’État pour succèder à Laurent Kurth. Après une primaire interne où deux candidates étaient dans la course, le PS du Val-de-Travers a décidé de présenter une candidate au législatif : Sarah Fuchs-Rota.
L’UDC dénonce une « mascarade »
Le weekend dernier, l’UDC a montré son mécontentement quant à la tenue de cette élection complémentaire. Les six élus du Conseil général ont annoncé qu’ils boycotteraient l’élection du 16 janvier, qu’ils qualifient de « mascarade ». Ils dénoncent une tentative de placer une personne au sein de l’exécutif avant les élections communales du printemps. Président du Conseil général, et président de l'UDC neuchâteloise, Niels Rosselet-Christ explique que « le processus lui-même ne fait pas sens ». Et siéger pour voter blanc n’enverrait pas le bon signal selon lui : « Ce ne serait plus un acte de défiance contre le processus, mais contre la personne qui est proposée. Or ce n’est pas contre Sarah Fuchs-Rota que nous lançons cette attaque politique. »
Niels Rosselet-Christ :
Et ça, le parti socialiste de Val-de-Travers l’a compris. Même si son président Nicolas Béraneck rappelle bien qu’à aucun moment le PS n’a manigancé pour maintenir cette élection. « Nous n’avons fait que répondre à une demande du Conseil communal en présentant notre candidate », nous a-t-il précisé.
Le retournement de veste du Conseil communal
Dans ses revendications, l’UDC déplore aussi le changement d’avis des autorités. Celles-ci avaient d’abord annoncé pouvoir gérer la Commune à quatre, entre mars et juin. Trois facteurs ont entrainé ce retournement de situation, selon le président du Conseil communal Christophe Calame : la validation dans les urnes que le système d’élection par le Conseil général était satisfaisant ; la constatation que la charge de travail était plus importante que prévu pour le poste occupé par Frédéric Mairy, alors que les membres du Conseil communal se sont déjà partagés certains services du conseiller communal Eric Sivignon ; et la volonté de garder un suivi auprès des services. « Dans notre communiqué de presse, on avait marqué qu’on allait en principe fonctionner à quatre. On a changé notre fusil d’épaule et on l’assume parfaitement. C’est absolument nécessaire de fonctionner à cinq dès que possible », développe Christophe Calame. « C’était une erreur stratégique, on n’aurait pas dû le faire de cette façon-là. »
Christophe Calame:
Les autres formations politiques du Conseil général devraient toutes siéger pour cette élection complémentaire. Seuls les Verts sont restés plus vagues sur leur participation, précisant que chacun des trois élus était « libres de s’y rendre comme à n’importe quelle séance ».
Pas d’autre candidat
À moins d’une surprise de dernière minute, la socialiste Sara Fuchs-Rota devrait être élue tacitement mardi au Conseil communal de Val-de-Travers, aucun autre candidat ne s’étant annoncé lors de nos recherches. /swe