Le législatif vallonnier a validé lundi soir un crédit-cadre de plus de 20 millions de francs pour la réalisation d’une quarantaine de mesures du plan général d’approvisionnement en eau. Des investissements prévus sur dix ans
Comment couvrir au mieux les besoins en eau potable à l’avenir ? Le Conseil communal de Val-de-Travers souhaite apporter des réponses à cette question au travers de son rapport sur le plan général d’approvisionnement en eau. Le texte a été validé lundi soir à l’unanimité par le Conseil général : il prévoit un crédit-cadre d’un peu plus de 20 millions de francs sur dix ans.
L’exécutif pose un constat de base : les ressources en eau perdureront en Suisse ces prochaines années. Mais les débits des cours d’eau seront plus faibles durant l’été et des épisodes de sécheresse deviendront plus fréquents et pourront provoquer des pénuries. Le rapport validé par le législatif liste toute une série de mesures ; elles visent à assurer un approvisionnement sur le long terme.
Au-delà du réchauffement climatique, les enjeux qui se posent sont principalement les infrastructures vieillissantes, l’eau non facturée et certaines non-conformités des réservoirs. Ainsi, 58% de l’eau qui transite dans les conduites n’est pas facturée à Val-de-Travers, principalement en raison de fuites. D’autre part, les trois-quarts des réservoirs communaux ne sont plus conformes.
Le rapport validé lundi soir prévoit donc un peu plus de quarante mesures. Elles portent sur la rénovation de réservoirs ou la liaison de certaines localités, telles que Buttes ou Saint-Sulpice, aujourd’hui non reliées au réseau principal. C’est un premier train de mesures sur une décennie. Pour les financer, le prix de l’eau restera inchangé à 1,55 franc le mètre cube, mais la taxe annuelle de raccordement passera de 120 à 200 francs. D’autres actions sont prévues à moyen et long terme pour rénover le réseau d’eau potable.
Du solaire aux travaux publics
Le législatif de Val-de-Travers a également accepté un crédit de 155'000 francs pour installer une centrale photovoltaïque sur le bâtiment des travaux publics à Fleurier. L’installation qui devrait être construite en 2024 permettra de produire 98'000 kWh par année. Environ le tiers de cette production sera consommée sur place, le solde réinjecté dans le réseau.
Une vaisselle réutilisable communale ?
Le Parti socialiste a déposé une motion afin que Val-de-Travers étudie l’opportunité de constituer un système de vaisselle réutilisable communal. Le PS estime que l'impact écologique est certes « certain » mais que l’obligation de recourir au recyclable pour toute manifestation publique représente « une importante charge organisationnelle et financière pour les associations vallonnières ». Son auteur Emil Margot demande à la commune d’étudier la mise sur pied d’un nouveau système qui permettrait de réduire les coûts financiers pour les associations. La motion a été adoptée par 20 voix contre 11 et 5 abstentions.
Enfin, le Parti socialiste a également fait passer une motion qui demande à l’exécutif d’étudier l’opportunité de constituer des assemblées citoyennes dans le but de dynamiser la démocratie à Val-de-Travers. /aju