L’aéroport chaux-de-fonnier fait un appel d’offres pour remplacer trois de ses cinq hangars. L’objectif est d’offrir plus d’espace pour les avions et une place de stationnement pour l’aviation d’affaires, qu’il faut développer pour contrer la diminution de la petite aviation
L’aéroport des Eplatures veut encore améliorer ses services. Déjà doté d’un terminal tout neuf, inauguré en 2021, le site chaux-de-fonnier a lancé un appel d’offres pour de nouvelles infrastructures. Il s’agit de remplacer trois des cinq hangars, les plus anciens. « Ils offriront plus de flexibilité que ceux que nous avons maintenant », détaille le directeur de la société Aéroport Revional Les Eplatures (ARESA), Philippe Clapasson. « Actuellement, les hangars sont plus petits et ils sont séparés l’un de l’autre. Ce qui fait que de manœuvrer des avions dans ces surfaces, c’est toujours compliqué, car on est toujours proche d’un mur », explique-t-il. L’objectif est également de proposer une place visiteur pour les avions d’affaires. Ce n’est pas que la société veuille augmenter le nombre de mouvements, mais plutôt rentabiliser ces mouvements en devenant plus attractive pour l’aviation d’affaires.
« Cela compensera la diminution que tout le monde perçoit actuellement de la petite aviation »
« Pas plus de mouvements, pas plus de bruits, mais des mouvements qui rapportent plus à l’aéroport », clame Philippe Clapasson. Le directeur de l’aéroport des Eplatures l’assure, il y a un besoin de ces nouvelles infrastructures dans le pays, et La Chaux-de-Fonds ne fait pas exception.
« Ça nous permettra aussi de rapprocher les véhicules du terminal, notamment le véhicule feu »
L’appel d’offres pour ce mandat court jusqu’au 29 septembre. La société est soumise au marché public, car ses actionnaires sont des entités publiques, à savoir les communes de La Chaux-de-Fonds et du Locle et le Canton de Neuchâtel, mais aussi dans la mesure où ARESA est active dans le domaine des transports. « C’est aussi l’occasion de rechercher dans toute la Suisse, voire l’Europe, les meilleurs spécialistes », détaille Philippe Clapasson. Des spécialistes qui sont nécessaires, puisque les conditions de travail sur une infrastructure aéroportuaire ne sont pas les mêmes que dans d'autres secteurs.
« On ne va pas stopper le trafic aérien, mais on mettra des délimitations par rapport au chantier »
Une estimation des coûts a été établie lors de l’étude. Elle s’élève à environ 9 millions de francs et comprend toutes les options les plus chères. En fonction des moyens disponibles, elle pourra être réduite, affirme Philippe Clapasson. Les moyens qui ne sont justement pas encore libérés pour la construction elle-même, reprend le directeur de l’aéroport chaux-de-fonnier. « On avance, on va en tout cas jusqu’à l’autorisation de construire qui durera une année et demie à peu près ». Une mise en service de ces trois nouveaux hangars est planifiée en 2026. /lyg