Malgré des nuitées en diminution, les campings ont toujours la cote. Dans le canton de Neuchâtel, les chiffres restent largement au-dessus de ceux enregistrés avant le Covid
Des chiffres alarmants qui n’en sont pas. À la fin de la semaine dernière, l’Office fédéral de la statistique annonçait une baisse des nuitées en camping pour le premier trimestre de 2023. Une diminution de 13%, par rapport à la même période de 2022.
Des chiffres qui sont à relativiser, en tout cas en ce qui concerne le canton de Neuchâtel.
Moins 13%, c’est une chute, mais, ça n’est pas dramatique, parce qu’on a « conservé un niveau nettement plus élevé qu’avant le Covid », assure l’administrateur de Tourisme neuchâtelois.
À la fin du mois de mai 2023 on dénombrait 20'000 nuitées en camping, une augmentation de 61% par rapport à 2019, calcule Philippe Streiff.
Il y a eu cette année exceptionnelle en 2021, lorsque les Suisses ont voyagé à l’intérieur de leurs frontières, faute de pouvoir sortir du pays ou d’entrer dans un autre. En 2022, les chiffres ont chuté, mais sont restés importants.
Le retour des Français
En 2023, on note le retour des touristes français en terres neuchâtelois. À fin mai, ils représentent 6 à 7% des nuitées hôtelières, presque deux fois plus qu’en 2022.
Philippe Streiff met cette remontée sur le compte de la Neuchâtel Tourist Card qui permet d’emprunter les transports publics du canton et de participer à une trentaine d’activités touristiques gratuitement, dès un séjour d’une nuit dans un établissement hôtelier ou parahôtelier de la région.
Nos voisins de l’Hexagone sont suivis par les Allemands, les Italiens et les Espagnols. Mais les touristes suisses allemands restent les plus nombreux.
Par contre, les voyageurs asiatiques restent discrets dans le canton. « On n’a pas de jet d’eau, pas de Kapellbrücke, pas de highlight pour les publics de pays lointain », note l’administrateur de Tourisme neuchâtelois. Par contre, pour les voyageurs individuels « intéressés par l’horlogerie », on est imbattables, se réjouit Philippe Streiff. On est, dit-il, « presque les seuls à pouvoir mettre sur pied des visites guidées VIP dans les manufactures horlogères ». /cwi