La députation neuchâteloise du parti écologiste a présenté lundi son action politique pour remettre la biodiversité au cœur des préoccupations. Une dizaine d’objets allant dans ce sens ont déjà été déposés au Grand Conseil et d’autres suivront sur le reste de l’année
La biodiversité ne doit pas être reléguée au second plan. C’est le message que les Verts neuchâtelois ont présenté lundi à Pierre-à-Bot, au travers du lancement de leur action Biodiversité 2023. Dans ce contexte, la députation écologiste a déposé une dizaine d'objets au Grand Conseil traitant de ce sujet. Parmi ceux-ci, un projet de loi sur la qualité paysagère, une motion pour la création de zones de tranquillité ou encore un postulat pour des cours favorable à la biodiversité. Par la suite, les Verts vont continuer à déposer des objets politiques sur ce sujet tout au long de l’année. « Nous avons notamment un projet de loi qui demande la création d’une commission chargée d’étudier les problèmes environnementaux », détaille la présidente du parti Christine Ammann Tschopp.
Christine Amman Tschopp :
Un enjeu primordial
Pour les Verts, les préoccupations liées aux possibles pénuries d’énergie ont certes poussé les gens à réaliser des économies d’énergie, mais pas seulement. Le parti écologiste et les milieux de protection de l’environnement dénoncent le fait que le Parlement suisse, en marge de ces risques de pénurie, priorise la production d’énergie à tout prix et notamment aux dépens des impacts sur l’environnement. « La biodiversité est l’enfant pauvre de la protection de l’environnement. Pour nous, il est essentiel de la protéger », développe la députée écologiste au Grand Conseil neuchâtelois Cloé Dutoit.
Cloé Dutoit :
Neuchâtel à la peine
Si les Verts reconnaissent que le Canton a fait des efforts au niveau de la protection de la biodiversité, notamment dans la revitalisation d’écosystèmes prioritaires, ils ne sont pas satisfaits de la situation à Neuchâtel. Le parti écologiste parle même d'une situation alarmante en mettant notamment en avant la régression de la diversité structurelle des paysages cultivés. « Cela menace la flore et la faune typiques des milieux ouverts. Il y a des espèces menacées dans toutes les catégories de populations : mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens, poissons. Pour ne citer que deux espèces emblématiques : le grand tétras ou la truite du Doubs, quasi éteints », étaye Céline Barellet, députée au Grand Conseil. /dpi