La modernisation du système d’adduction d’eau potable de La Chaux-de-Fonds entre dans sa phase finale avec le projet de rénovation de l’usine des Moyats, sur les rives de l’Areuse. Coût des travaux : 20 millions de francs. Le Conseil général de la Métropole horlogère se penchera sur la question lors de sa séance du 9 mars. Les travaux pourraient démarrer à la fin de cette année et durer entre un an et demi et deux ans.
Une intervention délicate
Selon Patrick Herrmann, le conseiller communal chaux-de-fonnier responsable des eaux, le chantier s’annonce compliqué. D’une part, les gorges de l’Areuse sont un site touristique important, et d’autre part, l’endroit est exigu, coincé entre montagne et rivière. Impossible d’installer les machines de chantier à proximité de l’usine : elles interviendront à partir de l’autre côté du cours d’eau. L’approvisionnement en eau sera quoi qu’il arrive garantie pendant la durée des travaux.
« C’est un chantier extrêmement compliqué »
Pendant le chantier, l’eau pourra être fournie par le SIVAMO, soit le syndicat intercommunal pour l’alimentation en eau du Val-de-Ruz et des Montagnes neuchâteloises. Un système qui fonctionne grâce à l’eau du lac de Neuchâtel. Les Chaux-de-fonniers y ont déjà goûté : l’année dernière, au plus fort de la période d’étiage, 30% de l’or bleu consommé dans la Métropole horlogère provenait du SIVAMO.
De l'eau de source
Le système d’adduction d’eau de la ville de La Chaux-de-Fonds a été conçu à la fin du 19e siècle par l’ingénieur Guillaume Ritter. Aujourd’hui, le randonneur qui parcourt les gorges de l’Areuse ne peut pas manquer le bâtiment rose. C’est là que l’eau de différentes sources est acheminée, turbinée, filtrée et envoyée dans la Métropole horlogère. Contrairement à une idée reçue, les Chaux-de-fonniers ne boivent pas l’eau de l’Areuse.
« Ce n’est pas de l’eau prélevée dans la rivière, c’est de l’eau de source »
L’usine va subsister et rester le dispositif principal de l’approvisionnement en eau de La Chaux-de-Fonds. Elle va être modernisée, notamment au niveau de ses installations de pompage et de filtrage.
« Ça nous permettra de gagner en efficacité au niveau de la surveillance »
Rien ne changera pour le consommateur, si ce n’est que l’eau propre à la consommation sera d’une qualité encore meilleure qu’elle ne l’est actuellement. Patrick Hermann relève qu’actuellement, l’eau est déjà extrêmement filtrée par l’environnement forestier et que les nouveaux systèmes de désinfection seront encore plus efficaces.
« L’eau sera encore plus pure »
Cette modernisation de l’usine des Moyats représente la 3e et dernière étape de la modernisation du système d’adduction d’eau de La Chaux-de-Fonds. Le chantier global a démarré en 2011 avec la construction de deux nouvelles galeries à La Corbatière et à Jogne et le renouvellement de la conduite ascensionnelle entre les Moyats et Jogne. Le coût total s’élève à 42 millions de francs. /cwi