Il ne faut pas s’attendre à poursuivre ses études à l’étranger si on s’inscrit à l’Université de Neuchâtel. C’est en substance ce que révèle une étude sur l’internationalisation des étudiants en Suisse. L’UniNE arrive en queue de peloton sur 36 établissements
L’Université de Neuchâtel apparaît bonne dernière d’une étude sur l’internationalisation des étudiants. Selon un premier indice publié jeudi par l'agence Movetia, l’UniNE n’enverrait que 9% de ses étudiants à l’étranger durant leur cursus. Au contraire, en Suisse romande, les étudiants de l'EPFL, aussi présente à Neuchâtel, sont 32% à voyager dans le cadre de leurs études. Mais globalement, le tableau n’est pas des plus reluisant dans le pays.
Si les étudiants suisses n'ont pas tous les mêmes chances d'effectuer un séjour à l'étranger, peu de hautes écoles atteignent les objectifs de mobilité. Selon la stratégie nationale de la Confédération et pour respecter les objectifs du Processus de Bologne, 20% des diplômés devraient avoir étudié ou effectué un stage à l'étranger. Toutefois, le taux moyen des hautes écoles suisses est de 15,7%, selon ce premier indice. Sur les 36 établissements étudiés, seules l'Université de St-Gall avec 53%, l'EPFL avec 32% , la Haute école pédagogique de St-Gall (28%) et l'Université de la Suisse italienne (26%) dépassent cette fameuse barre des 20%, soit une haute école sur neuf. Les moins bien classées sont les Université de Fribourg et de Berne (10%) et celle de Neuchâtel avec 9%.
Conséquence de la sortie d'Erasmus+ ?
Selon Movetia, l’absence de la Suisse dans le programme européen Erasmus+ depuis 2014 est peut-être liée à ce bilan plutôt maigre. S’il est difficile de mesurer scientifiquement l'impact de cette non-association, les taux seraient indéniablement plus élevés si la Suisse faisait toujours partie du programme.
A savoir que l'impact de la pandémie de coronavirus n’a pas été inclus dans l'indice puisque ce dernier s'est basé sur les 53'000 étudiants diplômés en 2020. /ATS-jha