Il s’en est fallu de peu. Le Conseil communal de Val-de-Travers demandait lundi soir un allongement de crédit, afin de lancer les travaux d’extension du collège de Longereuse de Fleurier. Une somme complémentaire de 645'000 francs devait être validée par la majorité qualifiée, à savoir 25 voix. Vingt-six conseillers généraux ont finalement dit oui à contrecœur au projet, après des discussions engagées. Les groupes ont par exemple souligné que l’important crédit de base de 8,6 millions aurait dû permettre de couvrir la totalité des travaux.
Yves Fatton, conseiller communal en charge du dicastère des infrastructures a alors tapé du poing sur la table. Il a rappelé que l’avant-projet comportait une marge d’erreur de plus ou moins 10%. Une marge déjà mentionnée dans le rapport destiné au Conseil général en septembre 2021. De plus, le dépassement du crédit est dû à la conjoncture et a des travaux supplémentaires qui se sont rajoutés afin de respecter les normes antisismiques actuelles. Rien qui ne pouvait être prévu avant le début des études complémentaires.Yves Fatton, conseiller communal : « On s’est rendu compte qu’il y avait des problèmes au niveau de la stabilité du bâtiment (…) et ça a augmenté le coût total des travaux. »
Les travaux de l’extension du collège Longereuse pourront donc débuter en début d’année prochaine, avec trois mois de retard sur l’agenda fixé.
Une éducation numérique oui, mais seulement pour 24 classes
Plus tôt dans la soirée, le Conseil général avait déjà dû s’exprimer sur un autre montant touchant plus directement l’enseignement. Les autorités communales souhaitaient un crédit-cadre de 466'000 francs, réparti sur quatre ans, pour financer l'éducation numérique au sein du Collège Jean-Jacques-Rousseau. La majorité des élus a estimé que la somme était trop importante, mais a concédé qu’il était important de poursuivre la modernisation des outils d'enseignement. Un amendement du Conseil communal avec un crédit unique à 233'000 francs a donc été plébiscité. Celui-ci permettra de changer le matériel dans 24 classes seulement, alors que 60 nécessitent des adaptations dans le cercle scolaire. Les salles sélectionnées recevront un nouveau tableau ainsi qu’un système de projection. Les 7e et 8e années sont privilégiés dans le plan de l’exécutif.
Christophe Calame, conseiller communal : « Le Conseil général nous impose un passage à 24 classes, ce qui veut dire qu’il faudra prioriser »
Le Conseil communal de Val-de-Travers explique qu’il devra revenir avec un nouveau crédit pour adapter les autres classes. /swe