Soupçons de salaires impayés sur le chantier Bella Vista

Des sous-traitances en cascade seraient responsables d’irrégularités sur le chantier Bella ...
Soupçons de salaires impayés sur le chantier Bella Vista

Des sous-traitances en cascade seraient responsables d’irrégularités sur le chantier Bella Vista, à La Coudre. Selon le syndicat Unia, des ouvriers n’ont pas été payés et des horaires ont été dépassés

Une vue d'artiste du projet Bella Vista tel qu'il devrait être lors de son inauguration (image : Bella Vista) Une vue d'artiste du projet Bella Vista tel qu'il devrait être lors de son inauguration (image : Bella Vista)

Des irrégularités potentielles dénoncées sur le plus grand chantier du canton de Neuchâtel. Dans un communiqué diffusé la semaine dernière, Unia pointe du doigt des dysfonctionnements sur le site de Bella Vista, à La Coudre. Situé à l’emplacement de l’ancienne usine Metalor, le projet consiste à construire sept immeubles, pour un total de 286 logements, ainsi que des surfaces commerciales. L’inauguration est prévue pour 2024.

Selon le syndicat, plusieurs ouvriers n’auraient récemment pas été payés. Par ailleurs, les horaires de travail auraient été dépassés à plusieurs reprises. Coffreurs et ferrailleurs seraient les plus touchés.


La question de la sous-traitance

Responsable du secteur bâtiment à Unia Neuchâtel, Alexandre Martins relève que le syndicat a été alerté par des collaborateurs, mais également par des patrons des entreprises sous-traitantes actives sur le site. Des informations qui s’ajoutent à d’autres dysfonctionnements signalés dernièrement.

« Le contrôle des chantiers a relevé pas mal d’infractions à la convention collective de travail »

Selon l’expert syndical, ce n’est pas la taille du chantier elle-même qui est responsable de cette situation. En revanche, sur les gros projets, les maîtres d’ouvrage font davantage recours à la sous-traitance, qui peut générer ce type de dysfonctionnements.

« Dans ce genre de gros ouvrage, on recourt à la sous-traitance pour rogner sur les prix »

Contactée, l’entreprise autrichienne Porr, responsable du chantier, condamne ces événements. Elle dit examiner la responsabilité de l’entreprise alémanique Rutsch Bau, en charge du gros œuvre. En réponse aux questions de notre rédaction, Rutsch Bau estime que c’est Porr qui a causé cette situation, notamment en retenant des versements et en n’honorant pas un accord portant sur le payement des sous-traitants. L’entreprise conteste par ailleurs le dépassement du temps de travail.

Selon l'avocat mandaté par Rutsch Bau, l’entreprise « a informé, le 31 octobre 2022, l’ensemble des parties concernées de la cessation de ses activités faute de liquidités de paiement et a dans l’intervalle engagé les mesures judiciaires qui s’imposent pour préserver ses droits. » /lre-jhi


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