« Le harcèlement sexuel dans l’hôtellerie-restauration est un sujet tabou »

En cette journée des droits des femmes, Unia passe à l’action. Le syndicat lance une campagne ...
« Le harcèlement sexuel dans l’hôtellerie-restauration est un sujet tabou »

En cette journée des droits des femmes, Unia passe à l’action. Le syndicat lance une campagne qui vise à sensibiliser au harcèlement sexuel au travail et plus particulièrement dans le secteur de l’hôtellerie-restauration

Les membres du syndicat Unia étaient présents au centre-ville de Neuchâtel en ce vendredi 8 mars, journée des droits des femmes. Les membres du syndicat Unia étaient présents au centre-ville de Neuchâtel en ce vendredi 8 mars, journée des droits des femmes.

Le fléau est encore trop répandu. Celui du harcèlement sexuel au travail et plus particulièrement dans le secteur de l’hôtellerie-restauration. En ce 8 mars, journée des droits des femmes, Unia lance une campagne de sensibilisation à Neuchâtel comme partout en Suisse. Une lettre signée par plus d’une centaine de personnes a été remise à GastroNeuchâtel. Elle demande de renforcer les mesures pour combattre le harcèlement encore trop présent dans le milieu, souligne le syndicat. Est-ce pour autant un secteur dans lequel la problématique est plus prononcée qu’ailleurs ? « Non, je ne pense pas », répond Manuella Marra, secrétaire syndicale à Unia Neuchâtel. « Mais dans l’hôtellerie-restauration, c’est un sujet tabou. Quand on touche des personnes qui font une profession vocationnelle et qui aiment leur métier, on a parfois l’impression qu’on doit tout subir et se taire ». 

Outre la fin du harcèlement sexuel au travail, Unia revendique également des salaires plus élevés, de meilleures conditions de travail et des mesures qui permettent de mieux concilier le travail et la vie privée. Selon une enquête du syndicat auprès des salariés de la branche, les trois quarts des personnes interrogées n’ont pas reçu d’augmentation de salaire en 2024. La réalité économique du secteur est toutefois compliquée, en témoignent les nombreux restaurants qui ferment dans le canton. La priorité ne devrait-elle pas être de maintenir les emplois avant de garantir des hausses de salaires ? « On a effectivement une pénurie de personnel dans l’hôtellerie-restauration que les employeurs utilisent beaucoup pour dire qu’ils ne trouvent pas de personnel qualifié. Maintenant, il faut quand même savoir que les établissements qui offrent de bonnes conditions de travail, dans une bonne ambiance où le personnel est bien traité, n’ont pas forcément des problèmes de pénurie et arrivent à ne pas mettre la clé sous la porte », rétorque Manuella Marra.

/jpp


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