Plus de 500 maçons en grève se sont retrouvés lundi à La Chaux-de-Fonds à l’appel des syndicats. Ils dénoncent les exigences de la Société suisse des entrepreneurs dans le cadre de la négociation de la Convention collective de travail
« Pas de maçon, pas de maison ! » Les rues de La Chaux-de-Fonds ont résonné lundi au son des revendications des maçons. Comme leurs homologues romands, ils ont participé au premier jour d’une grève qui va se prolonger encore mardi pour défendre leurs conditions de travail discutées depuis plusieurs mois dans le cadre de la négociation de la Convention collective de travail qui a lieu tous les quatre ans. Selon le syndicat UNIA, environ un demi-millier de personnes étaient réunies dans la Métropole horlogère.
Les ouvriers craignent notamment une flexibilisation du temps de travail qui pourrait atteindre 58 heures par semaine. Mais en période d’inflation, les revendications sont aussi salariales ou concernent les conditions météorologiques après un été où les chantiers ont été frappés par la canicule.
Reportage au coeur de la manifestation à La Chaux-de-Fonds :
Chant partisan et ras le bol
Sur le Pod, c’est au son de « Grândola, Vila Morena », chanson portugaise associée à la révolution des Oeillets qui restaura la démocratie dans ce pays dans les années 70, que les centaines de manifestants ont défilé. La mobilisation pour la retraite anticipée à 60 ans était encore dans les mémoires des plus anciens. « Tous les quatre ans, c’est tout le temps la même histoire : on doit revendiquer et faire la grève pour renégocier la convention nationale. Je ne trouve pas normal que les patrons gagnent du pognon de notre travail effectué au chaud et au froid et qu’ils disent tout le temps : on ne peut pas donner plus », confie ce manifestant venu à La Chaux-de-Fonds.Selon UNIA, une majorité des chantiers sont restés inactifs ou ont été ralentis lundi dans le canton de Neuchâtel. Une grande journée de mobilisation romande est encore prévue mardi du côté de Lausanne. /lre