L’institution a verni sa nouvelle exposition vendredi à Môtiers. Le public est invité à découvrir 20 témoignages autour de l’absinthe et de la façon dont cet alcool a façonné la vie de nombreux Vallonniers
La Maison de l'absinthe à Môtiers a réuni le témoignage de 20 personnalités neuchâteloises autour du spiritueux pour sa nouvelle exposition.
La Maison de l’absinthe à Môtiers plonge les visiteurs En eaux troubles. C’est sous ce titre que la nouvelle exposition temporaire de l’institution a été vernie vendredi soir. Elle est à voir jusqu’au 31 décembre 2023.
Le public est invité à découvrir le témoignage de 20 personnalités neuchâteloises autour de l’absinthe, de sa fabrication ou encore de sa distribution, notamment au temps de la clandestinité. Ces anecdotes montrent comment cet alcool mythique a façonné la vie de nombreux Vallonniers.
Parmi les pépites, on trouve le témoignage de Jean-Pierre Juriens, nommé gendarme à Môtiers en 1955 à l’âge de 23 ans. Avec deux collègues, il est un jour amené à mener une perquisition aux Bayards chez la Malotte, cette femme emblématique chez qui on allait se ravitailler. C’est à bord d’un side-car qu’ils arrivent sur place avec une machine à écrire sur les genoux pour rédiger leur rapport. Mais avant de se mettre au travail, les agents se font servir une absinthe. Jean-Pierre Juriens :
« On pourrait quand même en boire une »
Lors de leur perquisition, les gendarmes truquent également leur rapport pour se mettre de côté quelques litres du précieux breuvage. Jean-Pierre Juriens :
Jean-Pierre Juriens, ancien gendarme à Môtiers, témoigne dans la nouvelle exposition de la Maison de l'absinthe.
« Troisième bonbonne : 20 litres. Notez 17 litres »
Dans cette exposition, l’historien Jean-Pierre Jelimini évoque également quelques souvenirs de son enfance à Travers. Son père et son oncle l’ont notamment mandaté pour livrer de l’absinthe à Lausanne, alors qu’il étudiait en pensionnat à Genève. Jean-Pierre Jelmini :
« J’ai livré de l’absinthe à Lausanne avant même d’être majeur »
En mettant en lumière ces témoignages et ces anecdotes, la Maison de l’absinthe se donne pour mission de transmettre aux générations futures ce « patrimoine immatériel du spiritueux » qui a marqué et qui continue de marquer l’histoire du Val-de-Travers. /sbe
