Les deux partis ont fait part de leur incompréhension et de leur désaveu, lundi soir au Conseil général de Neuchâtel, quant à l’annulation des festivités entourant la Fête de la jeunesse de la ville
Le Conseil général de Neuchâtel s'est posée des questions lundi soir quant au choix de l'exécutif d'annuler les festivités entourant la Fête de la jeunesse de la ville. (photo d'archives / Pierre Boldt)
Injustice, atterrement, coupe au petit bonheur la chance, les mots employés lundi soir au Conseil général par les représentants du Parti socialiste et du Parti libéral-radical n’ont pas été tendres avec le Conseil communal de Neuchâtel. Ils faisaient suite à sa décision d’annuler les animations et la collation en marge de la Fête de la jeunesse en ville de Neuchâtel qui doit se tenir le 1er juillet. Des suppressions auxquelles s’ajoute celle du marathon scolaire, là aussi en raison d’économie.
Si la conseillère communale en charge du dossier, la verte Nicole Baur, a rappelé qu’il s’agissait surtout d’une économie de force de travail au sein de son dicastère, plutôt que financière (55'000 francs pour la Fête de la jeunesse et 10'000 francs pour le marathon scolaire), son argumentation n’a pas convaincu les interpellants.
Julie Courcier-Delafontaine, conseillère générale socialiste
Outre l’économie jugée dérisoire, c’est aussi l’inégalité qu’elle crée cette année qui dérange au sein des deux partis. Ceci car les enfants de Peseux et de Corcelles-Cormondrèche ont eu droit à des festivités habituelles en fin de semaine passée. Une différence qui s’explique par l’organisation des événements qui dépend dans ces villages de comités citoyens et non des autorités publiques. Un système vers lequel aimerait tendre le Conseil communal à l’avenir pour la Fête de la jeunesse de Neuchâtel, avec des manifestations plus petites, à l’échelle d’un quartier ou d’un collège. Si ce changement pourrait intervenir dès 2023, il laisse cependant les près de 2'000 élèves de la ville sur le carreau cette année. Une décision désormais actée, mais que le PLR ne veut pas voir se reproduire.
Alexandre Brodard, conseiller général PLR
Le Conseil communal tirera un bilan cet automne. Reste qu'avec des économies d’un million de francs par dicastère voulues, la phrase d’accroche de Nicole Baur lundi soir résonnera encore longtemps à Neuchâtel : « Choisir, c’est renoncer ! »
Crédit accepté pour le PAL
Par ailleurs, le Conseil général a accepté à l’unanimité un crédit de 2 millions de francs pour la révision du plan d’aménagement local (PAL). Cet outil de planification territoriale devra intégrer dans une même stratégie de développement les territoires des quatre communes fusionnées pour les 15 ans à venir. Cette révision doit être présentée et approuvée d’ici février 2024.
A noter encore que le PLR Christophe Schwarb a été intronisé à la présidence du Conseil général. Il succède à la socialiste Aurélie Widmer. /rgi
