Neuchâtel : et la lumière fut moindre

L’éclairage public sera fortement réduit sur le territoire de la commune fusionnée. L’avenir ...
Neuchâtel : et la lumière fut moindre

L’éclairage public sera fortement réduit sur le territoire de la commune fusionnée. L’avenir de l’école de Chaumont et un crédit supplémentaire pour le pôle muséal de conservation à Serrières ont également été discutés par le Conseil général

Neuchâtel, ici vu depuis le ciel de Monruz, veut réduire sa pollution lumineuse. (photo : Ville de Neuchâtel et Google Earth) Neuchâtel, ici vu depuis le ciel de Monruz, veut réduire sa pollution lumineuse. (photo : Ville de Neuchâtel et Google Earth)

Neuchâtel éteindra son éclairage public entre 1h et 5h du matin. Le Conseil général a pris acte lundi soir à l’unanimité d’un rapport d’information visant à réduire la pollution lumineuse sur le territoire communal dans le but de favoriser la biodiversité et les économies d’énergie, ainsi que d’améliorer le sommeil des habitants.

Le projet de l’exécutif, qui répondait à une volonté du législatif, se fera en deux étapes. La première, c'est le principe général d’extinction des feux entre 1h et 5h du matin. Il y aura quelques exceptions : les principaux axes de transit, ainsi que le centre-ville élargi (une zone s’étendant de la Case-à-Choc à la Maladière et de Prébarreau à la gare) resteront allumés. L’éclairage des rives, principalement en ville, sera adapté au gré des activités qui s’y déroulent. En ce qui concerne les passages piétons, fort de l’expérience de Valangin qui procède déjà à l’extinction des lumières sans qu’aucun accident ne soit signalé, le Conseil communal a pris la décision de faire de même dans les zones appelées à connaître l’arrêt de l’éclairage public.

Les explications de Mauro Moruzzi, conseiller communal en charge du dossier

Cette étape sera réalisée d’ici le printemps 2023. Chaque secteur fera l’objet d’une phase de test avec une information aux riverains. A l’issue de celle-ci, la mesure sera entérinée ou améliorée. A noter qu’à Corcelles-Cormondrèche, Valangin et Chaumont, l’extinction de l’éclairage public est déjà une réalité.

Enfin lors de la seconde étape qui débutera dès 2023, la Ville compte profiter du renouvellement des lumières existantes pour introduire des détecteurs de mouvement et ainsi élargir la mesure aux secteurs différenciés. Ces systèmes permettront également d’augmenter la période d’extinction des feux. En termes d’économies, l’objectif visé par les autorités est de réduire la consommation énergétique pour l’éclairage public de 50% d’ici 2030, par rapport à 2021.


Le PS sans soutien pour sauver l’école de Chaumont

Autre lueur à s’éteindre lundi soir, celle de l’espoir de la section locale du Partis socialiste de sauver l’école de Chaumont. Le parti avait déposé une interpellation urgente sur la question. Un moyen également de prendre le pouls des autres formations politiques et de trouver des soutiens. Une tentative qui s’est révélée vaine. A la suite de l’exposé du Conseil communal sur les raisons connues de la fermeture prochaine de la classe multi-niveaux de Chaumont, tous les groupes, à l’exception du PS, ont approuvé le choix du législatif. Certains parlant d’un privilège qui n’avait plus sens au vu du nombre d’élèves. D’autres d’une stratégie nécessaire pour ouvrir une nouvelle classe au Crêt-du-Chêne et ainsi y améliorer la qualité de l’enseignement.

La réaction du signataire de l'interpellation, le socialiste Jonathan Gretillat

 

La bataille pour la sauvegarde de l’école ne devrait donc plus se jouer sur le front politique. Restent les parents d’élèves, qui devraient recevoir sous peu la décision formelle du cercle scolaire. Certains n’avaient pas exclu déposer un recours juridique une fois celle-ci communiquée.

 

 

Près de 2,5 millions de plus pour le pôle muséal

Le Conseil général a également accordé des crédits complémentaires pour le projet de pôle muséal de conservation à Serrières. Ceux-ci s’expliquent par l’adaptation du projet et la fluctuation des prix du marché.

Après une nouvelle étude et la nécessité de conserver également dans ce pôle les archives communales, l’aménagement des lieux a été revu. Leur dimension étant revue à la hausse, leurs frais de location a dû être adaptée par une augmentation annuelle de 51'000 francs (un montant qui sera compensé par la résiliation des baux de locaux utilisés actuellement pour les archives). Un crédit d’1,6 million de francs pour du mobilier adapté au nouveau projet a également été accepté.

Ces deux points ont été discutés. Les groupes se sentaient mis devant le fait accompli. Ils ont regretté que ces nouvelles adaptations n’arrivent que maintenant. La majorité des conseillers généraux ont cependant avalisé ces crédits, jugeant qu’ils étaient nécessaires, malgré les réticences.

Un autre crédit complémentaire de 775'000 francs a été accepté pour compenser la volatilité des prix, fortement impactée par les difficultés d’approvisionnement et la hausse des coûts des matières premières. /rgi

 


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