Le vignoble neuchâtelois face au réchauffement climatique

D’ici 2050, les températures sur le Littoral devraient rendre la récolte de Pinot noir compliquée ...
Le vignoble neuchâtelois face au réchauffement climatique

D’ici 2050, les températures sur le Littoral devraient rendre la récolte de Pinot noir compliquée. L’Université de Neuchâtel publie les premiers résultats d’une vaste étude pour aider les acteurs viticoles à s’adapter

Le Pinot noir sera-t-il bientôt remplacé par du Merlot sur le Littoral ? C'est ce que conseillent les chercheurs. Le Pinot noir sera-t-il bientôt remplacé par du Merlot sur le Littoral ? C'est ce que conseillent les chercheurs.

Remplacer le Pinot noir par du Merlot ou planter du raisin en altitude. Voici deux solutions proposées par une étude de l’Université de Neuchâtel, lancée en 2019 en partenariat avec la Station viticole et Agroscope. Ses premiers résultats ont été présentés ce jeudi et enjoignent le monde viticole à s’adapter au réchauffement climatique. Depuis 1970, la température dans le canton a augmenté de 2 degrés en moyenne. Dans cette continuité, le climat qui caractérisera la région viticole neuchâteloise vers 2050 sera problématique pour les cépages les moins thermophiles. Ceux-ci sont précisément les plus répandus aujourd’hui, tels que le Pinot noir et, dans une moindre mesure, le Chasselas.

Valentin Compte, doctorant en charge des recherches, nous détaille les deux solutions proposées

Plusieurs acteurs du monde viticole étaient présents ce jeudi pour écouter et échanger avec les chercheurs sur les défis du réchauffement climatique.

La réaction de François Gasser, propriétaire du domaine du Pampre à Boudry

Les adaptations possibles se confrontent également à plusieurs difficultés. Les habitudes des consommateurs tout d’abord, pas forcément prêts à troquer leur verre de Pinot noir pour un Merlot. La rareté des surfaces cultivable en altitude dans le canton est aussi problématique. Elles sont limitées tant géographiquement par les forêts et la montagne, que politiquement par les critères d’attribution du droit d’implanter des vignobles avec une visée commerciale au-dessus de 550-580 mètres.

Des problèmes qui n’inquiètent pas Annie Rossi, régisseur et œnologue du Domaine de la Grillette à Cressier

L’objectif des chercheurs est maintenant de rendre pérenne l’accès à leurs résultats, avec la mise en place de cartographies et de différents outils qui pourront être consultés par les acteurs du secteur. /comm-rgi


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