Un référendum s’oppose au projet de contournement routier de la H18 à La Chaux-de-Fonds. Le comité référendaire est composé de membres de SolidaritéS et des Verts
Le contournement routier de la H18 à La Chaux-de-Fonds est combattu par référendum. Le mouvement SolidaritéS ainsi que certains Verts sont à l’origine de l’opposition : « Une telle réalisation et son investissement de 186 millions de francs ne tiennent pas debout en période d’urgence climatique », selon le comité référendaire.
Zoé Bachmann membre de SolidaritéS
Selon les informations transmises par la Chancellerie d'Etat, cinq personnes composent le comité référendaire : Zoé Bachmann et José Sanchez, de SolidaritéS ; Robin Augsburger, membre du groupement Grève pour l’Avenir, ainsi que les verts Laurent Debrot de Val-de-Ruz et Florence Estrem-Joray, de La Chaux-de-Fonds. Les opposants ont besoin de 4'500 signatures d’ici au 22 juillet pour que le texte soit soumis au peuple.
Zoé Bachmann membre de SolidaritéS
Référendum soutenu par les Verts ?
La présidente des Verts Christine Amman Tschopp souligne que son parti est partagé sur ce projet. Des discussions auront prochainement lieu pour déterminer si la formation soutient ou pas ce référendum. Elle souligne être sensible à la question de la qualité de vie dans les villes tout en restant sceptique à l’idée de rajouter des routes et d’augmenter la mobilité motorisée.
Le Conseil d’Etat ferme sur sa position
Laurent Favre se dit « à moitié surpris par le lancement de ce référendum, mais qu’en revanche il s’agit bien d’une mauvaise surprise pour les habitants de La Chaux-de-Fonds ». Le Conseiller d’Etat en charge du développement territorial souligne le large soutien lors du vote au Grand Conseil et la conviction forte du Conseil d’Etat actuel sur la qualité de ce projet de contournement. Un projet à ses yeux nécessaire pour sortir le trafic routier de la ville, diminuer les nuisances liées au bruit et aux particules fines. Laurent Favre rappelle encore que ce contournement permettra de renforcer la mobilité douce, les transports publics ainsi que l’attractivité commerciale et résidentielle de la Métropole horlogère. Avant de conclure que le lancement de ce référendum constituait un « autogoal pour la qualité de vie » et que cette opposition entraînerait un retard de six mois à une année sur le calendrier prévu. /lre-jpp