C’est l’un des principaux acteurs dans la gestion de la pandémie en terres neuchâteloises. L’institution publique de prestation d’aide et de soins à domicile a dû s’adapter pour répondre aux besoins de la crise sanitaire
Trier, orienter, dépister et maintenant vacciner. NOMAD est sur tous les fronts dans la lutte contre la pandémie sur sol neuchâtelois. Voilà bientôt une année que l’institution publique qui délivre des prestations d’aide et de soins à domicile répond au mieux aux besoins engendrés par la crise sanitaire. Le Covid-19 est venu bouleverser son quotidien mais NOMAD a su très vite s’adapter.
Tout a véritablement commencé le 4 mars 2020, date de la première rencontre entre les responsables de l’institution et les autorités cantonales. Des cas de Covid-19 viennent d’être détectés sur sol neuchâtelois et il s’agit alors d’établir un processus de travail. Neuf jours plus tard, sept unités de tri entraient en fonction avec une stratégie claire. Les explications de Nicolas Chevrey, directeur opérationnel chez NOMAD.
NOMAD a donc dû réorienter certaines de ses ressources humaines et prioriser ce qui pouvait l’être. Début avril, la décision est prise de séparer les activités entre le coronavirus et les missions classiques et quotidiennes de l’institution. Une division spécifique Covid est alors créée. Aujourd’hui, elle réunit 60 collaborateurs dont 42 équivalents plein temps. Un tiers est composé de renforts administratifs et deux-tiers de personnel soignant. Des employés au front qu’il s’agit de protéger de la maladie. Là encore, les dirigeants de NOMAD ont opté pour une stratégie qui a porté ses fruits, selon Nicolas Chevrey.
Pour répondre aux tâches de soins à domicile et aux nouvelles qui se sont ajoutées, celles du tri, du dépistage et désormais de la vaccination, l’institution a dû, au fil du temps, renforcer ses effectifs. Depuis le début de la pandémie, il y a eu 109 engagements pour des missions temporaires ou fixes. Des étudiants ou des personnes au chômage pour la partie administrative. Et pour le domaine des soins, des employés de NOMAD qui ont augmenté leur temps de travail, des jeunes retraités qui ont repris du service, des personnes qui avaient quitté la branche et qui ont souhaité venir apporter leur contribution sans oublier évidemment des travailleurs recrutés à l’externe.
Nicolas Chevrey tient d’ailleurs à souligner l’engagement exemplaire de ses collaborateurs… Même si l’usure et la fatigue se font ressentir, le sentiment du devoir accompli semble prédominer. Une enquête interne a été menée fin avril 2020. Il en ressort que, pour une très large majorité des employés, toutes leurs compétences étaient mobilisées de quoi donner du sens à leur métier. /jpp