Le Grand Conseil neuchâtelois valide la situation extraordinaire

Face à la deuxième vague de la pandémie de Covid-19, le législatif a autorisé le Conseil d’Etat ...
Le Grand Conseil neuchâtelois valide la situation extraordinaire

Face à la deuxième vague de la pandémie de Covid-19, le législatif a autorisé le Conseil d’Etat à prendre toutes les mesures nécessaires à la sécurité de la population

Face à la gravité de la situation, illustrée par le drapeau rouge qui flotte sur le Château de Neuchâtel, le Grand Conseil a validé la situation extraordinaire qui permet au Conseil d'Etat d'être davantage réactif. (Photo : KEYSTONE / Jean-Christophe Bott). Face à la gravité de la situation, illustrée par le drapeau rouge qui flotte sur le Château de Neuchâtel, le Grand Conseil a validé la situation extraordinaire qui permet au Conseil d'Etat d'être davantage réactif. (Photo : KEYSTONE / Jean-Christophe Bott).

Le Grand Conseil neuchâtelois reconnaît la situation extraordinaire face à la deuxième vague de coronavirus. Mercredi matin, il a accepté par 87 voix contre 10 et 10 abstentions un décret qui permet au Conseil d’Etat de prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger la population. Le gouvernement est tenu d’informer régulièrement les commissions financière et de gestion, ainsi que les chefs de groupes des décisions qu’il prend.

Cette situation extraordinaire est validée jusqu’à la prochaine session du législatif cantonal du 1er décembre.


Réquisition du dispositif de santé 

Les députés ont également accepté par 106 voix sans opposition et une abstention le décret concernant l’organisation du système de soins pendant la pandémie. Le texte permet de créer une base légale pour permettre de réquisitionner tout le dispositif de santé, y compris privé, dans la lutte contre le Covid-19. Il est valable jusqu’à la fin de la situation extraordinaire.

Lors du débat, tous les groupes ont relevé la gravité de la situation. « Toutes les mesures prises par le Conseil d’Etat visent à protéger la population, » a rappelé la présidente de l’exécutif, Monika Maire-Hefti. « Nous devons agir rapidement, nous ne pouvons pas attendre une session du Grand Conseil pour prendre des décisions, » a-t-elle ajouté.

Son collègue en charge de la santé, Laurent Kurth, a renchéri, rappelant que l’accélération des contaminations est sans commune mesure avec la situation du mois de mars. « Plus de 2'000 cas positifs ont été décelés dans le canton sur les neuf derniers jours, » a-t-il précisé.

Le gouvernement a expliqué qu’il n’y a que deux options pour améliorer les situations : limiter les contaminations ou augmenter les capacités hospitalières. Or, pour renforcer le système sanitaire, une des possibilités, c’est de réquisitionner les moyens techniques et humains des institutions privées ou des EMS.


Des décisions qui doivent être rapides

Pour réduire la pression sur le système, le Conseil d’Etat a relevé avoir pris de nombreuses mesures pour limiter les contaminations. « La situation évolue tellement vite qu’il est impossible pour le Conseil d’Etat de savoir quelles sont les décisions qu’il devra prendre à l’avenir. Et nul ne sait ce qui se passera si le système de santé devait être débordé, ce qui n’est jamais arrivé dans le canton, » a-t-il précisé. Des arguments qui ont levé les réticences d’une majorité d’élus au moment du vote final.

Par ailleurs, les députés se sont inquiétés de la situation de la culture et des aides destinées à l’économie. Le Gouvernement prévoit des annonces dans ces domaines ces prochains jours. /mwi


Actualisé le

 

Actualités suivantes

Articles les plus lus