Des fraudes ont été décelées dans le canton de Neuchâtel en matière de prêts octroyés par la Confédération en lien avec le coronavirus. Douze procédures pénales sont en cours
Des aides pas toujours utilisées à bon escient. Douze procédures pénales sont actuellement ouvertes dans le canton de Neuchâtel concernant des crédits octroyés à des entreprises dans le cadre de la pandémie de coronavirus, qui n’auraient pas été utilisés de manière adéquate, selon Canal Alpha. Un montant d’un million de francs est en jeu. Le Secrétariat d’Etat à l’économie parle de son côté de 21 cas potentiels d’abus identifiés dans le canton.
Les prêts, potentiellement utilisés de manière litigieuse, varient de 23'000 à 460'000 francs. Ils ont été sollicités par des entreprises au profil très divers. Ces sommes, ou en tout cas une partie d’entre elles, auraient été utilisées pour des remboursements privés, pour l’achat de matériel ou encore pour le financement d’une nouvelle société.
Les fraudeurs présumés risquent jusqu’à 100'000 francs d’amende. La procureure en charge de certains de ces cas, Vanessa Guizzetti Piccirilli, songe aussi à plaider l’escroquerie, qui peut donner lieu à des peines privatives de liberté allant jusqu’à 5 ans de prison. Les dossiers sont en cours d’instruction. Les dénonciations émanent des banques.
Du côté du chômage partiel, mesure aussi extrêmement sollicitée en cette période de pandémie, l’heure n’est pas encore aux sanctions. Pascal Guillet, directeur de la Caisse cantonale neuchâteloise d’assurance chômage, évoque une période d’ajustements avant le début de contrôles plus poussés menés par le Secrétariat d’Etat à l’économie. Pascal Guillet :
Les premiers résultats de ces contrôles sont attendus pour le mois de novembre. La Caisse cantonale neuchâteloise d’assurance chômage a traité 93% des demandes de chômage partiel sur sol neuchâtelois. Le volume des sommes distribuées atteint 250 millions de francs, contre 50 millions de francs au plus fort d’une crise horlogère par exemple. /sbe