L’ombre d’un référendum refait surface aux Jeunes-Rives

Le Conseil général de Neuchâtel a accepté lundi soir un crédit total de 16,8 millions de francs ...
L’ombre d’un référendum refait surface aux Jeunes-Rives

Le Conseil général de Neuchâtel a accepté lundi soir un crédit total de 16,8 millions de francs pour la réalisation du réaménagement du secteur 1 des Jeunes-Rives. Un amendement de dernière minute de la gauche, condamnant à terme le parking, a animé les débats et fait craindre un nouveau référendum

La phase 1 du réaménagement des Jeunes-Rives devrait commencer à l'été 2021 et concerne le secteur des rives. La phase 1 du réaménagement des Jeunes-Rives devrait commencer à l'été 2021 et concerne le secteur des rives.

Le réaménagement des Jeunes-Rives n’a pas fini de faire parler. Alors que le projet semblait enfin mûr pour passer à l’étape finale, la séance du Conseil général de Neuchâtel lundi soir a fait voler en éclat le consensus trouvé entre les partis. Après 4 heures de débats, entrecoupés de multiples interruptions de séance (près de deux heures au total), un crédit total de 16,8 millions de francs a finalement été accepté. De l’argent qui servira à réaliser le secteur 1 du parc dès l’été 2021.

Ce n’est cependant pas cette enveloppe de plusieurs millions qui a semé la discorde dans les rangs du Conseil général, réuni exceptionnellement au Château de Neuchâtel pour cause de crise sanitaire. L’étincelle est partie de la gauche, très critique envers la stratégie du Conseil communal de séparer le réaménagement des Jeunes-Rives en deux phases. Ce « saucissonnage » a été vu par beaucoup comme un moyen détourné d’avancer sur le dossier, tout en remettant à une seconde phase la question sensible du parking, le point d’achoppement du dossier qui avait fait capoter en 2003 la première mouture du projet lors d'un référendum.

Par crainte que ce secteur 2 ne se fasse jamais, le groupe PopVertSol, soutenu par les socialistes, a eu l’idée d’ajouter une date butoir à l’utilisation du parking. Une disposition transitoire qui prévoit que dès le 1er janvier 2025, les 300 places actuelles des Jeunes-Rives ne pourront plus être utilisées. Avec cet amendement, acceptée par 25 voix contre 10 et une abstention, les élus obligent donc la prochaine législature à réaliser le secteur 2 dans les 5 ans, au risque de voir le parking se transformer en terrain vague.

Dimitri Paratte, conseiller général SolidaritéS

Mise devant le fait accompli, la droite a d’abord regretté que le consensus trouvé après des années de discussions soit ainsi remis en cause. Elle a ensuite tenté de s’opposer à toute échéance, puis de renvoyer le dossier en commission, sans succès. Tout au plus, a-t-elle pu sous-amender le texte pour que les mesures compensatoires au parking y soient ajoutées. Il n’en fallait pas plus pour que ressurgisse l’ombre d’un référendum.

Christophe Schwarb, conseiller général PLR

Reste que l’arrêté qui a semé la discorde doit encore être validé par le Service cantonale de l’aménagement du territoire. Le SAT avait dans un premier temps exclu la possibilité de fixer une date butoir. Un holà que la gauche a détourné en inscrivant au final sa requête au travers d’une disposition transitoire. Une manœuvre qui devra maintenant être validée par le Canton, sous peine de devoir revoter le texte. /rgi


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