Le Grand Conseil enterre la pétition antispéciste

Mardi, le Parlement neuchâtelois a décidé de classer la pétition sur l’abattoir des Ponts-de-Martel ...
Le Grand Conseil enterre la pétition antispéciste

Mardi, le Parlement neuchâtelois a décidé de classer la pétition sur l’abattoir des Ponts-de-Martel sans suite. Le texte qui demandait l'arrêt du subventionnement de la structure pour mauvais traitements aux animaux est trop idéologique. Les contrôles seront tout de même renforcés

L'association PEA avait accusé l'abattoir des Ponts-de-Martel de mauvais traitement sur les animaux. (Photo: archives). L'association PEA avait accusé l'abattoir des Ponts-de-Martel de mauvais traitement sur les animaux. (Photo: archives).

Pas de suite à la pétition sur l’abattoir des Ponts-de-Martel. Le Grand Conseil neuchâtelois a classé le texte mardi soir. Selon l’hémicycle, les demandes des pétitionnaires sont davantage idéologiques que centrées sur la problématique de l’abattoir des Montagnes. Toutefois, les contrôles doivent être renforcés dans la structure.


Mauvais traitements dénoncés

Le 5 juin 2019, l’association PEA (pour l’égalité animale) avait dénoncé l’établissement ponlier pour des mauvais traitements sur les bêtes, vidéos à l'appui. Selon l’organisation, des animaux auraient probablement été égorgés conscients. Les militants antispécistes ont alors lancé une pétition adressée au Conseil d'Etat ainsi qu'au Grand Conseil. Le texte demandait de ne plus subventionner les entreprises qui exploitent ou tuent des animaux. Une demande que le Grand Conseil a décidé de ne pas suivre à 92 voix contre une.


Contrôles déjà renforcés

Dans les débats, l’UDC a notamment souligné l’importance de l’aide structurelle de l’État à l’abattoir. Toutefois, le parti agrarien a rappelé que si le soutien à l’agriculture locale est louable, la garantie du bien-être animal ne doit pas être oubliée. De leurs côtés, les Verts qui ne soutenaient pas la pétition, ont souhaité des contrôles réguliers des conditions d’abattage dans la structure alors que les Vert’libéraux ont aussi regretté que les contrôles ne soient pas plus fréquents et que la pose de caméras ne soit pas à l’ordre du jour.


Efforts consentis

En conclusion, le Conseil d’État a assuré que l'établissement avait fait d’importants efforts pour assurer un abattage respectueux durant la fin de l'année 2019. Un coach a d'ailleurs été mandaté par le Service de la consommation et des affaires vétérinaires pour cadrer l’abattoir alors qu'un effort de formation a été demandé aux employés pour respecter les directives suisses en matière de bien-être et de respect animal. Selon le conseiller d'Etat en charge du territoire, Laurent Favre, l'abattoir des Ponts-de-Martel joue un rôle important dans le canton pour garder un circuit court dans les produits carnés et doit donc être conservé.

Enfin, le SCAV et le Conseil d’État ont donné des réponses et des garanties pour que les manquements constatés ne soient plus répétés. /jha


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