Le Parti libéral-radical neuchâtelois (PLRN) prend le taureau par les cornes sur le plan budgétaire. Il lance deux propositions. La première, à court terme, est législative, la seconde s’attaque à proprement parler à l’assainissement des finances.
Lors du budget 2018, et de son refus en décembre 2017, les députés et le Conseil d’Etat ont constaté que la Constitution n’était pas très claire. Pour y remédier, le PLR propose d’inscrire clairement qu'un budget doit obligatoirement être voté. S’il n’entre pas dans le mécanisme du frein à l’endettement et qu’une dérogation a déjà été acceptée pour deux exercices consécutifs, une augmentation d’impôts sur les personnes physiques entre simultanément en vigueur. Hausse qui peut être combattue par référendum. Si elle est refusée, le Grand Conseil et le Conseil d’Etat n’auront d’autres choix que de limiter les dépenses. Actuellement, cette hausse d’impôts est soumise au vote de la majorité qualifiée des 3/5 des députés.
Le Parti libéral-radical neuchâtelois va déposer prochainement cette mesure sous forme de deux projets de loi. Le but étant qu’ils puissent déjà entrer en vigueur pour le budget 2019.
La seconde proposition du PLRN consiste à adopter un modèle la vaudoise. Il s’agit de résorber le déficit structurel en priorisant les dépenses publiques et en liant toute nouvelle dépense à un financement. En résumé, le budget de fonctionnement doit être équilibré, les recettes doivent couvrir les charges et le financement de toutes nouvelles charges doit être assuré. Si ce n'est pas le cas, le peuple choisi entre une hausse d'impôts ou la prestation. Le PLRN souhaite également introduire une référence aux comptes de l’Etat. S’ils ne sont pas équilibrés, le gouvernement doit prendre des mesures d’assainissement immédiates. Ce modèle a permis au canton de Vaud de revenir rapidement dans les chiffres noirs.
Le PLRN espère que ces propositions seront prises en compte par le Conseil d’Etat, sans quoi il proposera des modifications constitutionnelles et législatives. /sma