Yvan Perrin retourne en clinique dès ce jeudi soir. Il fait face à de nouvelles faiblesses de santé. Le matin, le ministre neuchâtelois ne s’est pas présenté à son travail.
Simple écart de conduite ou grosse rechute ? Dans tous les cas, l'UDC ne demandera pas sa démission, selon le secrétaire politique du parti. Jean-Charles Kollros l'a affirmé sur notre antenne, « l’homme est plus important que la fonction. C’est donc à Yvan Perrin de prendre une décision. »
Consommation d'alcool
L’élu a eu quelques soucis mercredi soir. « Yvan Perrin, en état d’épuisement et en dépression, a consommé de l’alcool mercredi soir chez lui. Il a ensuite passé une nuit d’enfer. Depuis, il n’est pas bien. On peut parler de coma éthylique mais je ne suis pas médecin » continue Jean-Charles Kollros.
Des membres de l’UDC neuchâteloise s’est rendue tout au long de la journée chez l’intéressé. D’ici jeudi soir, le parti devrait décider s’il s’agit d’une simple baisse de régime, comme l’indique Jean-Charles Kollros, ou d’une rechute sérieuse. « Dans le second cas de figure, nous demanderons à Yvan Perrin de démissionner. Mais comme il l’a déjà indiqué lui-même, il tirera les conséquences de son état de santé et s’en ira. »
Un homme fondamentalement seul
La nouvelle faiblesse du conseiller d’Etat ne semble pas avoir été déclenchée par un élément particulier. Ces dernières 48 heures, il a eu des contacts réguliers avec les membres de son parti, avec le gouvernement également, et aucun signe alarmant n’est apparu.
« Je constate tout de même que la charge de ministre est très lourde et qu’Yvan Perrin est quelqu’un de solitaire. » Son programme est pourtant allégé, période de convalescence oblige… « Oui, mais il a peut-être décidé de revenir trop vite » note Jean-Charles Kollros.
Seul, Yvan Perrin peut-il encore compter sur son parti ? Pas sûr, on l’a bien compris. Même si les ténors de l'UDC se refusent à le considérer comme un boulet, ils lui demandent de savoir tirer les conséquences qui s’imposent. « Question de sagesse, » nous dit-on.
Hugues Chantraine, président du parti, nous le dit clairement: « Nous discuterons d'abord avec Yvan Perrin, ensuite on verra.» /abo