Grosse prise de bec au Grand Conseil neuchâtelois.
La gauche a demandé de mettre à l’ordre du jour le rapport sur le salaire minimum accepté en votation populaire.
Cet objet aurait dû être traité lors de cette session mais le Bureau du Grand Conseil a décidé de reporter les débats à après la votation fédérale sur le salaire minimum du 18 mai. Le vote a été très serré. C’est le président du Grand Conseil qui a fait pencher la balance du côté du non.
Pour la gauche, cette manière de faire est scandaleuse. La commission qui a planché sur le rapport l’a accepté à l’unanimité. Elle a trouvé un consensus entre droite et gauche et entre patronat et syndicats.
Le Parti socialiste a rappelé que même si le peuple accepte le salaire minimum en mai, il faudrait deux à trois ans pour mettre sur pied une loi d’application. Le canton de Neuchâtel pourrait pendant cette période répondre à la volonté populaire avec sa propre loi.
Pour la droite, le canton de Neuchâtel doit s’inscrire dans une certaine hiérarchie et attendre que l’objet soit voté au niveau fédéral.
Le Conseil d’Etat s’est aussi étonné de ce report. Il aurait préféré que cet objet soit traité lors de cette session. /sma