L’accord Erasmus risque d'être suspendu. Bruxelles pourrait prendre cette décision en raison de la votation des Suisses contre l’immigration de masse. L’accord sur la recherche pourrait aussi être remis en cause par l’Union européenne.
Cette suspension inquiète et fait réagir, notamment au sein de la Fédération des étudiants neuchâtelois. Dans un communiqué, la FEN appelle les étudiants à dénoncer cette votation et envoyer un cri du cœur à Berne et à l’Union européenne. La fédération refuse de voir les étudiants devenir les victimes directes d’un résultat que les jeunes n’ont pas voulu.
A l’Université de Neuchâtel, plusieurs dizaines d’étudiants bénéficient chaque année du programme Erasmus pour étudier dans un pays européen. Durant l’année académique 2013-2014, 38 étudiants sont partis à l’étranger.
A l’heure actuelle, aucune mesure formelle n’a été prise. Mais le président de la Fédération des étudiants neuchâtelois craint que si une décision devait être prise, elle n’entre en vigueur très rapidement, dès la rentrée prochaine. Lundi, donc.
La ministre de l’Education n’est pas très rassurante. Monika-Maire Hefti estime que le risque de voir le programme Erasmus suspendu est grand. Elle espère qu’une négociation est encore possible avec Bruxelles. Mais il faudra, selon elle, que les cantons parviennent rapidement à développer une stratégie commune pour sauver ce qui est encore possible de l’être. /aju-aes